Ouf ! Les SDF de la tribu DSKKK ont enfin trouvé à s’installer dans une confortable yaourte à Manhattan. Ce n’est pas tout à fait le Taj-Mahal mais une coquette résidence tout de même, pas exactement du type HLM même si, on le sait bien, la notion de loyer « modéré » est très subjective et relative .
Notons que les médias n’ont pas dit si dans le loyer de 50000 dollars (mensuel) était comprise une dotation F.M.I. (« femme de ménage incluse »). Cela est tout de même possible car on n’imagine guère madame Sinclair maniant elle-même l’aspirateur ou lavant le linge de son charmant époux. Et on l’aura sans doute dispensé de devoir recruter elle-même quelque dévouée soubrette, à la mode ou non de ce bon Jean-François Kahn.
Même si le loyer « manhattan » coûte chaque jour l’équivalent du salaire mensuel d’un bon ouvrier, il ne faut pas douter de ce que les vaillantes masses prolétariennes du parti socialiste ne verront rien à redire à l’utilisation d’une fortune familiale très honorablement acquise au service d’une juste cause. D’autant qu’on ne l’a peut-être pas assez rappelé, la devise du couple Sinclair-DSK n’est autre que « quand on aime, on ne compte pas ! », devise empruntée on le sait à ce bon roi Salomon dont le chiffre du cheptel de son harem s’élevait à quelque neuf cent mais qui avait hélas commis l’incongruité fatale d’épouser aussi et d’aimer plus que toute autre une étrangère, une fille de Pharaon à laquelle il avait fait construire un palais.
DSK n’est pas allé jusqu’à une telle offense faite à la loi, se contentant somme toute de l’exercice d’un droit de butin bien compréhensible pour un prince de son rang, sorte de prise de guerre telle que d’ailleurs le Coran et les Hadiths en légitiment l’usage. Alors vraiment on ne peut que plaindre ce pauvre Jean-François Kahn qui s’est enlisé dans des propos de mépris de la soubrette au lieu de défendre plus virilement la grande tradition du rapt, du butin et du harem…
Mais c’est ainsi, la vie a ses hauts et ses bas..
DSK ne désespèrera donc pas. Voyez par exemple cet autre grand socialiste : Bernard Tapie, ancien ministre et ancien taulard lui aussi. Le voilà enfin remboursé des quelques centaines de millions d’euros qu’il avait su honnêtement acquérir.
Que fera-t-il de cet immense pactole ? On pourrait peut-être l’inciter à œuvrer pour apporter quelque amélioration à la réalité, objectivement scandaleuse, des établissements pénitentiaires. Espérons que ceux des USA sont tout de même plus dignes que les nôtres. Car, comme le disait jadis DSK, « la privation de liberté ne doit pas signifier privation d’humanité ». Sans l’attendre, c’est ce que j’ai jadis développé dans les assemblées où je siégeais. Il ne faut désespérer de rien. Même pas, qui sait, de la bonté de Bernard Tapie ? Ainsi peut-être tempérerait-elle le juste courroux, pour une fois, de ce fanatique laïcard de Bayrou.