Communiqué de Bernard Antony,
président de l’Institut du Pays Libre.
président de l’Institut du Pays Libre.
Malgré les effrois des hiérarches civils et religieux, gardiens de la démocratie réservée et surveillée, on espérait que ce débat national sur la laïcité et l’islam par l’UMP pourrait réellement avoir lieu. On attendait qu’il soit amplement organisé dans la société pour permettre de judicieuses analyses et réflexions et l’expression des attentes du peuple français.
Il a été baclé en moins de trois heures, non pas au long, mais au très court desquelles n’ont été produites aucune définition ni réflexion fondamentale sur la laïcité. Une fois encore on s’est bien gardé d’aborder si peu que ce soit ce qu’est réellement l’islam bien au-delà du simple concept de religion.
Accordons à Claude Guéant qu’il a timidement, et donc maladroitement, esquissé la question du nombre des musulmans. Il a en effet parlé trop ou trop peu, déclenchant contre lui les foudres de la gauche. Il aurait dû oser poser la question suivante : « Que se passe-t-il pour les non-musulmans lorsque l’islam est majoritaire ? »
Nous sommes persuadés qu’il eut suscité alors beaucoup de gêne et moins de hourvari. Mais il est sans doute injuste de trop accabler la classe politique pour son déni collectif de réalité lorsque l’on considère l’attitude des porte-parole des religions ficelés dans leur commune instance de représentation trans-œcuménique.
Ne surtout pas courroucer un tant soit peu l’islam est ainsi à l’évidence leur souci majeur et surtout celui de l’épiscopat français.