jeudi 17 février 2011

Arrogance tunisienne, ça suffit ! Le premier devoir des peuples est de disposer d’eux-mêmes, sur leur sol, sans envahir celui des autres.


On ne cesse, sur nos médias, de diffuser de vastes salamalecs d’indignation des nouveaux plus ou moins responsables de la Tunisie.
D’une part ils expriment avec un grand orgueil nationaliste leur refus que l’Italie leur vienne en aide pour empêcher leurs ressortissants de déferler sur l’Europe via Empedusa. Ils ne sauraient accepter des attitudes néo-colonialistes !
De l’autre, ils s’en prennent aux gouvernements européens, et notamment français, qui seraient en quelque sorte coupables de n’avoir pas tout fait pour abattre le régime de Mr Ben Ali comme si celui-ci n’était pas un pur produit de l’histoire tunisienne moderne .
Faudrait-il peut-être rappeler que cela fait 56 ans que la France n’exerce plus son protectorat sur la Tunisie ?
On pourrait rappeler aussi pourquoi le projet colonialiste de Jules Ferry  et de la gauche radicale-socialiste put si facilement se réaliser en Tunisie et établir ce protectorat. Ce fut parce que le malheureux peuple de Tunisie aspirait à sortir définitivement des siècles de colonialisme ottoman avec son système de piratage, d’esclavagisme, puis de la vassalité dans laquelle on le maintenait.
Les traditions de corruption et détournement massif de l’impôt par les dirigeants en étaient une caractéristique essentielle.
Que nos dirigeants soient bien pitoyables dans la non conduite de ce qui devrait être une politique française, que leur comportement personnel soit médiocre voire dégageant des odeurs de scandale qui excitent à la curée les hyènes médiatiques, c’est hélas une triste réalité.
Mais cela ne justifie en rien l’extravagante et impudente revendication de légitimation du déferlement et de l’invasion migratoire. L’expérience prouve en effet que parmi ces immigrés, certains, idéologiquement manipulés selon une vision conquérante du droit du sol, manifestent très vite et sans vergogne leurs exigences et leurs mécontentements.
La Tunisie est depuis longtemps indépendante. La France, même avec quelques défauts, lui a jadis apporté beaucoup. Ce n’est pas elle qui a installé Ben Ali dont le peuple tunisien n’a plus voulu. Selon les médias, le peuple tunisien a conquis la liberté, la démocratie, la tolérance, les droits de l’homme. Il serait odieux que ceux qui sont poussés à déferler chez nous ne profitent pas de tout cela.
D’autant que le premier devoir des peuples libres est de disposer d’eux-mêmes et donc d’avoir la fierté de vivre et de se gouverner sur leur sol sans envahir celui des autres.
Il faut donc mobiliser ce qu’il faut de bateaux de passagers pour ramener les immigrés illégaux chez eux.

(Communiqué de Bernard Antony du 17 février 2011)