mercredi 3 février 2010

Le stalino-maoïste Georges Frêche rend hommage au visage catholique

Communiqué de Bernard Antony,
président de l’Institut du Pays Libre

Sauf mes amis et moi, personne dans le monde de la politique et des médias n’a manifesté d’indignation lorsque Georges Frêche a annoncé son projet d’ériger des statues de Lénine, de Staline et de Mao-Tsé-Toung. J’avais alors écrit que pour faire bonne mesure, il pourrait tout de même en prévoir aussi une de Hitler et faire édifier une autre encore du ministre Talaat, le grand génocideur Jeune-Turc des Arméniens.

Enfin Georges Frêche - dont on se souvient qu’il fut jadis dans sa folle jeunesse, sous le nom de Georges Lierre, un militant maoïste clandestin proche de la Cause du Peuple de Jean-Paul Sartre – pourrait ne pas omettre non plus le cambodgien Pol-Pot, autre grand humaniste de la régénération de l’humanité.

Peut-être faudrait-il encore ensuite ne pas oublier d’autres grands précurseurs de la moderne science génocidaire tels que Gengis-Khan et Tamerlan, et aussi le général Turreau de Garambouville, le très remarquable concepteur satanique des Colonnes Infernales éradicatrices de la fâcheuse propension vendéenne à défendre une foi et des libertés périmées ?

Dans un éventuel musée Grévin montpelliérain des grandes figures des exterminations de tous genres, on aura soin aussi de ne pas oublier l’académicienne Simone Veil ou encore celui qui laissa avec beaucoup de flegme perpétrer en 1962 le génocide des harkis, le Général de Gaulle.

Ce qui de la part du camarade Frêche suscite donc la réprobation, ce n’est pas sa religiosité lénino-stalinoïde, c’est qu’il se soit avisé de faire observer que son camarade du parti socialiste, Laurent Fabius, n’avait pas une « tronche très catholique ».

Beaucoup ont perçu là comme une venimeuse allusion antisémite, péché beaucoup plus impardonnable que de statufier les grands exterminateurs.

Pour ce qui est de moi, le propos m’a ému et voici pourquoi :
- D’abord, je n’y vois pas une allusion antisémite. Considérer que M. Fabius n’ait pas une tronche franchement catholique, c’est une affaire d’appréciation très subjective. Pour ma part, je trouve qu’il a plutôt une tête de politicien et même de politicien byzantin (donc orthodoxe, pas catholique) ou de gardien du sérail (donc pas catholique) ou encore de diplomate mongol (id) voire d’habile et intrigant eunuque de la Cité Interdite du temps de l’impératrice Tseu-Hi (id). En fait Laurent Fabius a plutôt une belle tête d’acteur de cinéma pour jouer des personnages de l’intrigue et de l’ombre, ce qui n’indique absolument pas qu’il leur ressemblerait en réalité, n’est-ce pas Jean-Michel Baylet ?
- Ce que j’analyse (et même surtout psychanalyse), c’est que dans le matérialiste d’origine huguenote Georges Frêche (qui n’a rien à voir avec le très sarkozien écrivain d’érotisme chinois, José Frêche) sommeille comme une émouvante nostalgie de pureté catholique.

Le propos est révélateur : chez ce politique madré, haut en couleur, truculent, provocateur et populacier à ses heures, sommeille sans doute un peu d’âme d’enfant, la nostalgie des visages à la Fra Beato Angelico, rayonnant de leur lumière intérieure, révélée par des traits manifestant leur pureté de coeur.

Certes pas, hélas, le visage de tous les catholiques mais le visage, ô oui, très catholique de nos saints comme Dominique, François, Louis et bien sûr Jeanne. Affirmer que Fabius aurait une tronche d’évêque Cauchon, voilà en effet qui eut été bien méchant !

Notons ici l’indécence de cet empereur des faux-culs, François Fillon, qui exhale une vertueuse indignation en dénonçant chez Frêche « des mots qui trahissent la vulgarité de la pensée et qui ne font pas partie du vocabulaire des républicains et des démocrates (sic !) ».

On connaît en effet le vocabulaire des jacobins et des sans-culottes, et de tous les Fouquier-Tinville de la république, et pour ce qui est de la démocratie actuelle, celui que l’on emploie dans les séries télévisées et dans l’abjection des campagnes gouvernementales dans les écoles pour l’utilisation du préservatif avec des documents qui auraient fait dégueuler Rabelais.

L’indignation de la faune médiatique et des « aristos » du gouvernement finirait par nous rendre Frêche sympathique, même avec sa tronche pas non plus très catholique de rufian bolchévique du midi rouge.

Mais après tout, après quelques solides pénitences, qui pourrait affirmer qu’il ne serait pas un jour lui aussi, comme l’Auvergnat de notre cher Brassens, accueilli près du Père éternel ?