L’éditorial de cette semaine dans Le Point de Claude Imbert, titré « le virus islamiste » constitue un nouvel exemple de la méconnaissance tragique de l’islam qui est celle de tant de journalistes, de politiciens ou politologues. Claude Imbert traite de l’islamisme au sens où on entend ce mot aujourd’hui. Hier l’islamisme c’était tout simplement la doctrine de l’islam, il en désigne désormais les formes extrémistes et terroristes. Soit. Décrivant son embrasement un peu partout et dans des contextes très différents, Imbert émet la considération que « son unique fédérateur, c’est un dogme simpliste que récusent les autorités théologiques de l’islam ». Et, traitant de la guerre que mène l’islamisme, il écrit : «Est-ce une guerre de religion ? Oui, car l’invocation divine inspire prêches, meurtres et martyrs. Non, parce que l’immense religion d’islam et son milliard de fidèles ne rallient pas son fanatisme. L’islamisme, en somme, est un virus à la propagation énigmatique. Le trop faible islam réformateur n’a pas trouvé son vaccin ».
Assurément avec la part d’erreurs graves que renferment ces lignes il y aurait de quoi mener toute une causerie de réfutation et d’enseignement. Contentons-nous ici de rappeler que le concept « d’autorités théologiques de l’islam » est éminemment contestable. Et contestable encore l’allusion au « trop faible islam réformateur ». La vérité, on le sait, redisons-le encore et encore, c’est que l’islam n’est pas seulement une religion. La vérité c’est que c’est une idéologie et une idéologie de conquête guerrière. Il n’est que de lire le coran pour le vérifier. « L’islam réformateur » est un concept issu du cerveau de Mr Imbert. On pourrait peut-être rêver d’un « islam réformé » mais de cela on ne trouve guère d’exemple réussi et durable. Le Kémalisme est mort et mort le parti Baas en Irak. Et en Syrie encore baassiste l’Etat est islamique et les non-musulmans sont tolérés dans le statut de dhimmitude. Ni plus, ni moins. La réalité c’est que dans aucun des cinquante pays adhérents de
(L’islam sans complaisance, de Bernard Antony. A commander au Centre Charlier ; 29 euros franco de port)