mercredi 23 décembre 2009

Le syndicalisme au service du mépris des travailleurs !

Depuis le 10 décembre, avec la grève du R.E.R. A, les Franciliens sont pris en otages par les organisations syndicales C.G.T., C.F.D.T., F.O., Indépendants, Sud et Unsa qui réclament une prime pérenne de 120 € par mois, ainsi qu’une prime variable de 30 €. Comme le faisait remarquer Roger Karouchi, président du groupe U.M.P. au conseil régional d’Île de France, moins de 600 personnes pénalisent près de 1,8 millions de Franciliens !
Cette grève a déjà coûté cinq millions € à la R.A.T.P., et des heures de calvaire pour des milliers de Franciliens. Entreprendre une grève de ce genre alors que la France est confrontée à une crise financière, économique et sociale et que le nombre de chômeurs a augmenté de plus d’un million en un an relève de la plus pure indécence. Alors que des travailleurs se retrouvent sur le carreau, les nantis des transports publics revendiquent des primes. Ces derniers n’effectuent que 3 heures de conduite effective sur une journée de travail de 6h30, leurs salaires ont augmenté de 18 % entre 2001 et 2007 soit près de 3% par an. Étant salariés d’une entreprise publique, ils ont la garantie de l’emploi et des avantages sociaux non négligeables, avec un âge moyen de départ à la retraite qui se situe à 53,7 ans !
Des millions de salariés du secteur privé ne demanderaient qu’une fraction de tous ces avantages.
Le droit de grève en France n’est plus qu’un outil dans la panoplie des preneurs d’otages habituels. Il est utilisé à tort et à travers par ceux dont le seul mérite est leur énorme capacité de nuisance, contre les plus fragiles, ceux qui habitent loin de leur lieu de travail parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire autrement.
Bien que notre pays connaisse de nombreux problèmes, nous n’en souhaitons pas moins de bonnes fêtes à tous les lecteurs.
Louis CHAGNON
Vice-président du Pays libre
Membre du bureau politique du Parti de la France