jeudi 7 mai 2009

Tartuffe à guichet fermé.

Tartuffe à guichet fermé.
Cinq artistes de gauche viennent de rendre publique une lettre ouverte à la secrétaire du P.S. Martine Aubry afin de dénoncer l’attitude de ce parti lors du vote de la loi Hadopi. Le 9 avril dernier les députés socialistes ont fait échouer le vote de cette loi protégeant les droits des auteurs face au piratage informatique. Ces artistes sont Juliette Gréco, Maxime Le Forestier, Pierre Arditi, Michel Piccoli et Bernard Murat. Dans leur lettre ils dénoncent l’attitude du parti socialiste et de sa présidente : «En faisant échec au vote de cette loi à l’Assemblée, vous nous avez adressé un message de rupture. Par la présente, nous en accusons réception. Vous avez perdu notre soutien. Peut-être n'est-ce pas si grave après tout ? Mais il nous semble aussi, et cela est plus fâcheux, que vous avez également perdu votre âme. Quant à nous, nous restons de gauche, comme ça, quand vous le redeviendrez, vous saurez où nous trouver ». Jacques Lang, le seul socialiste à avoir voté en faveur de cette loi, constate un paradoxe avec d'un côté un président libéral qui « propose une loi de protection des droits des auteurs et des artistes, de l'autre, mon parti, le Parti socialiste, ennemi de l'ultralibéralisme économique, ami supposé des créateurs » qui s'oppose à un tel texte et veut « laisser libre cours au piratage et au pillage».
Nous sommes satisfait de constater que certaines personnes de gauche commencent à comprendre ce qu’est vraiment le parti socialiste, c’est-à-dire un ramassis d’intérêts électoraux et d’ambitions personnelles sans aucune pour la France. Nous pourrions renvoyer à Maxime Le Forestier les paroles de sa chanson anti-militariste « Parachutiste » : « Alors, de combat en combat, S'est formée ton intelligence », d’évidence en évidence il a réussi à raisonner sur le parti socialiste. Quant à l’intelligence si nous notons une évolution Maxime peut encore mieux faire.
Si nous sommes d’accord avec cette loi pour la protection des droits d’auteur, nous ne pouvons nous empêcher de relever nous aussi le paradoxe de l’attitude de ces cinq artistes de gauche qui ne sont de gauche qu’à partir du moment où le socialisme partage l’argent des autres mais quand il s’agit de leur fortune il n’y a plus de socialisme qui compte. Ils illustrent très bien l’expression populaire : « Le cœur à gauche mais le portefeuille à droite ». Maxime Le Forestier pourrait chanter aujourd’hui : « de chanson en chanson s’est forgé mon capital ». Certains artistes de « « gauche » » avec trois G au moins, ont beau jeu d’aller défendre les étrangers hors la loi et sans papiers comme les bonnes bourgeoises Emmanuelle Béart et Carole Bouquet que ne les invitent-elles pas chez elles ou dans leur restaurant ! Les immigrés c’est comme le socialisme c’est bien à condition que ce soit pour les autres.
Il est vrai que Juliette Gréco a chanté « déshabillez-moi ! » et pas « dépouillez-moi ! », se mettre à poil oui ! Effeuiller son compte en banque non ! Tout cela résume assez bien le comportement de nos bourgeois gauchistes contemporains : La lubricité oui ! Le partage des richesses des autres oui ! Partager mes revenus alors là plus question ! Ils démontent bien que l’idée du socialisme n’a toujours été qu’une simple escroquerie. « Tu torturais en spécialiste, Parachutiste » chantait Le Forestier qui pourrait chanter aujourd’hui : « J’amasse en spécialiste, Affairiste. » Il démontre ainsi que la cigale gauchiste peut très bien être aussi une fourmi capitaliste cela n’a rien d’incompatible.
Certains acteurs jouent Tartuffe en permanence malheureusement pour eux cela n’a rien d’une prouesse, nos hommes politiques sont déjà experts en ce répertoire.

Louis CHAGNON