
Ainsi, le lieu de rencontre entre « l’Occident chrétien » (sic) et le monde musulman présenté comme idéal est Istanbul :
- D’un côté, la Mosquée Bleue, vivante, fleuron historique, qui n’est pas un musée, d’un ensemble islamique avec des dizaines de milliers de mosquées et où l’on ne cesse d’en construire de nouvelles.
- De l’autre, ce qui fut la prestigieuse basilique Sainte Sophie, transformée en mosquée après la mise à mort de Constantinople, et plus tard en musée, pour illustrer concrètement que le christianisme, comme Byzance, appartient définitivement au passé et ne mérite qu’une considération archéologique.
A l’évidence Laure Mandeville ne s’émeut point d’un tel contraste. Cela lui convient. Ainsi, le premier ministre turc, l’islamiste Erdogan, peut-il sans doute, en lui-même, se fixer comme idéal fondamental la célèbre lettre de Mehemet II à Constantin XI de Constantinople exigeant la reddition :
"Les deux rives du Bosphore m’appartiennent : celle d’Asie parce qu’elle est peuplée par nos ottomans, celle d’Europe parce que vous êtes incapables de la défendre. "
Pourtant, Constantin XI refusa de se rendre, même devant le spectacle des prisonniers byzantins des châteaux conquis de Therapia et de Studius, empalés à sa vue, devant les remparts.
Aujourd’hui, Erdogan peut penser qu’il n’aura sans doute pas, sauf exception, à mobiliser des empaleurs. Les journalistes et les gouvernants européens, et peut-être même beaucoup de clercs, se satisfont en effet d’un avenir de musée pour le christianisme. Pas nous.
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