lundi 9 février 2009

A l'extrême gauche, toute !

Le docu-fiction d’hier au soir sur la 3 « A droite toute ! » consacré à la Cagoule a encore constitué un morceau manichéen de choix parmi une pléthore de productions de laminage des cerveaux financées avec l’argent de tous.
Avec des moyens, bien sûr ; avec des acteurs pas nuls ; avec un habile mixage de séquences d’actualité de l’époque ; les procédés classiques du mensonge efficace qui utilise toujours une part de vérité, de l’amalgame sans vergogne, de l’insinuation perfide.
Mais quel est aujourd’hui le pourcentage des téléspectateurs assez cultivés historiquement et politiquement ou d’esprit assez critique et porté sur la vérification pour ne pas se laisser embobiner ?
D’un côté, on présente une extrême-droite odieuse ou stupide liée à un patronat abject, de l’autre le camp de la révolution fraternelle, de la justice, campé notamment par un jeune héros communiste, élève à Normale-Sup, beau, intelligent, héroïque, et qui va s’engager dans les Brigades Internationales pour aller lutter avec les glorieux républicains contre l’abomination fasciste et franquiste. Et à la fin du film, encore du mensonge subtil sur le devenir des « cagoulards » représentés dans le film.
Je reviendrai longuement sur ce dernier si l’actualité m’en laisse le loisir dans mon émission de la Réplique sur Radio-Courtoisie, mercredi 25 février à 18 heures.
- J’y rappellerai ce qu’était l’ambiance politique et sociale de l’entre-deux guerres, comment les conséquences de la poursuite de la guerre en 1917 et les traités de Versailles et de Saint-Germain eurent pour nom Staline et Hitler.
- Je rappellerai la responsabilité immense, écrasante, du socialiste Léon Blum dans le refus de l’alliance avec Mussolini contre Hitler.
- Je rappellerai, comme Annie Kriegel, cette ancienne stalinienne, écrivain, journaliste, personnalité de la communauté juive, devenue une militante de l’anti-communisme, le rôle immense du Général Franco pour nous épargner d’abord la victoire de Staline puis celle d’Hitler si la révolution rouge l’avait emporté en Espagne.
- Je rappellerai les immenses abominations des anarchistes, des trotskistes, des staliniens dès l’aube de la guerre civile, pas simplement les assassinats mais leur raffinement de cruauté.
- Je rappellerai aussi leurs règlements de compte entre eux, sans pitié ; le rôle de Iagoda, le chargé de mission de Staline et de son adjoint André Marti, « le boucher d’Albacète ».
- Je rappellerai l’indignation éprouvée devant leurs horreurs aussi bien par Georges Orwell que par Simone Weil ( non l’actuelle Simone Veil !)
- Mais je rappellerai aussi la vérité, que la Résistance fut d’abord en France le fait d’hommes issus de ce que l’on désigne par l’extrême-droite et notamment d’anciens cagoulards.
- Je citerai les royalistes d’Estienne d’Orves (fusillé) et le colonel Rémy. J’évoquerai bien sûr le général de Bénouville non sans faire allusion aussi aux zones d'ombre d'un certain François Mitterrand.
Ainsi, hélas, à un moment où toutes les énergies nationales et européennes devraient être tendues pour affronter les grands défis du monde actuel, sommes-nous contraints de batailler, avec bien peu de moyens, pour contrer la réécriture du passé, celle de tout un révisionnisme et de tout un négationnisme d’extrême-gauche permettant à des fanatiques nostalgiques de l'ère des goulags de brandir les drapeaux rouges du communisme sanguinaire ou les drapeaux noirs des terrorismes anarchistes et de beugler encore L’Internationale.