jeudi 5 février 2009

Kouchner, démission !

Bernard Antony,
Président de l'Institut du Pays Libre,

communique:

Si Bernard Kouchner n’était pas dépourvu de toute vergogne ; si Nicolas Sarkozy avait comme Obama un sens aigu de la nécessaire impeccabilité financière des ministres, Kouchner démissionnerait ou serait démissionné !
Mais voilà qu’il est non seulement protégé par le chef de l’Etat, le gouvernement et la majorité parlementaire, mais que la gauche est bien discrète sur son cas. Et volent à son secours les plus emblématiques des anciens soixante-huitards, jadis divisés entre trotskystes et maoïstes, aujourd’hui réconciliés dans le capitalo-gauchisme. L’ancien maoïste Bernard Henri Levy s’étouffe ainsi d’indignation parce que l’on ose s’en prendre à Kouchner cet ancien trotskyste avec lequel il clame sa solidarité, le même genre de solidarité qui joue pour l’ancien de la LCR Julien Dray dont les camarades peuplent les postes clés du parti socialiste notamment autour de Pierre Moscovici ou de Laurent Fabius avec Henri Weber l’ancien bras droit de Krivine. Mais grossière ficelle et comble d’ignominie, sur France-Inter ce matin on tentait d’immuniser Kouchner avec l’arme absolue d’imputation d’antisémitisme contre Pierre Péan et tous ceux qui n’apprécient pas son mélange des genres. Cela est ignoble parce que ce système est celui de bien d’autres escrocs qui clament qu’on leur ferait des misères parce qu’ils seraient juifs.
N’a-t-on pas entendu d’ailleurs, dans le même esprit, certains commentateurs prôner un peu de retenue à l’égard de Bernard Madoff qui pourtant, lui, n’en a pas eu, semble-t-il, avec ses clients juifs ou non-juifs?
Le système de défense et de contre attaque par l’accusation d’antisémitisme est d’autant plus insupportable que ces juifs trotskystes ou capitalo-gauchistes sont des athées et des matérialistes professant le plus total mépris du Décalogue et de la Torah.
Et qui ne voit combien ce mode de défense peut avoir des effets pervers et contribuer à propager toujours plus d’antisémitisme, notamment dans les milieux d’une extrême-gauche affichant de plus en plus aussi sa solidarité avec le Hamas et le Hezbollah.
Alors, oui, on a assez entendu prôner massivement sur nos médias et dans la classe politique le modèle Obama pour que Nicolas Sarkozy s’en inspire et rendre Bernard Kouchner à ses activités « humanitaires ».
Déjà, dans leur livre Les tribulations de Bernard K. en Yougoslavie ( Albin Michel) les deux grands reporters Michel Floquet (TF1) et Bertrand Coq (Arte) avaient exprimé combien ils avaient été « exaspérés par ses trucages, indignés par ses mensonges ». On se souvient aussi de la palinodie médiatique en Somalie où Bernard Kouchner déchargeait héroïquement un sac de riz sous les feux des projecteurs. On se souvient encore de son odieux faire-semblant pour les réfugiés des « boat-people » qu’il avait contribué pourtant à jeter à la mer en soutenant la conquête communiste de l’Indochine.
Mais plus gravement encore on sait son rôle dans l’abandon du Liban à la Syrie. Et n’oublions pas enfin sa position mensongère contre l’armée française sur le génocide au Rwanda.
Partez donc monsieur Kouchner. Ni la France, ni l’Indochine, ni l’Afrique, ni les Balkans, ni Israël, ni le Liban n’ont besoin de vous.