mercredi 12 novembre 2008

Selon qu'ils sont de droite ou de gauche...

Il y a une vingtaine d’années, un jeune extrémiste xénophobe, Michel Lajoye, faisait exploser une bouteille de gaz dans un café de Saint-Nazaire fréquenté par des Turcs, sans qu’il y ait de victimes.
Il a passé en prison quelques vingt années de sa vie ; autant que les assassins d’Action Directe.
En plaçant d’énormes barres de béton en travers des voies ferrées des TGV les terroristes d’extrême-gauche de ces derniers jours savaient qu’ils pouvaient entraîner d’immenses carnages. On lit dans Le Figaro qu’ils risqueraient de trois à dix ans de prison.
On lit aussi que des politologues (distingués, bien sûr !) se penchent sur ce terrorisme « sociétal », certes sans excuser mais tout de même en cherchant à comprendre…
Ainsi les degrés de condamnation voire de compréhension diffèrent selon la classification idéologique des auteurs d’attentats. On constate là comme une analogie avec les traitements respectifs des génocides dans l’organisation officielle et médiatique de la mémoire.
Les crimes nazis sont en effet évoqués infiniment plus que les crimes du communisme ou du régime maçonnique Jeune-Turc.
Pourtant un massacre d’Arméniens ou de Cambodgiens n’est-il pas tout aussi digne de mémoire qu’un massacre de Juifs ou de Tziganes ?
Quoi qu’il en soit, on s’attend bien sûr à ce que Carla Bruni soit, comme de coutume, très indulgente pour le terrorisme de gauche qui n’est qu’un « péché de jeunesse ».