mercredi 15 octobre 2008

Derrière les sifflets, la haine de la France

Comme c’est désormais la tradition à chaque fois que l’équipe de France de football rencontre une formation maghrébine, l’hymne national français a été sifflé par les supporters de l’équipe tunisienne, hier au stade de France. « Les quelque 60.000 spectateurs présents, dont une majorité de Tunisiens, ont accompagné l'hymne français par des sifflets, comme lors des rencontres amicales France-Algérie (octobre 2001) et France-Maroc (novembre 2007). », peut-on ainsi lire dans une dépêche de l’AFP.
L’AFP commet une erreur. Les 60.000 n’étaient pas tous des Tunisiens, on peut même, sans se tromper, dire qu’il y avait là une très large majorité d’individus de nationalité française étalant paradoxalement leur haine de la France. Condamner « les sifflets » comme l’ont fait les Bachelot, Laporte & cie n’est qu’un moyen pour ne pas dire que ce qui s’est passé hier au Stade de France n’est que la conséquence d’une attitude haineuse qui va grandissante, entretenue par des discours comme celui de M. Razzy Hammadi dans le communiqué du PS de ce jour : "En effet, même si la France a eu pendant des années une politique coloniale en Tunisie, même si les Français d'origine tunisienne, et plus largement les Maghrébins ou les Français d'origine maghrébine (...), sont trop souvent victimes de discrimination et de harcèlement policier (...) il n'en demeure pas moins que la République, en dépit de ses promesses non tenues, n'est pas à humilier en sifflant son hymne".
Pour le P.S., on peut insulter la France, suspecte de crimes colonialistes, mais pas la République !
Toutes les réactions officielles sur ces incidents nous montrent que ceux qui nous gouvernent sont dépassés par les événements. Pour notre part, nous savons que le Stade de France n’est pas très loin de l’aéroport de Roissy et que si certains ont la haine de la France, ils n’ont qu’à prendre un aller simple pour leur si beau pays.

Yann Baly