vendredi 20 juin 2008

Déni de démocratie ?

Le « non » irlandais aura au moins eu le mérite de faire réfléchir les uns et les autres sur le sens de cette consultation. Les commentaires sont innombrables.
Mais qui a compris qu’il est en réalité un avertissement de plus de la part des peuples européens pour nos dirigeants autistes ?
Les menaces de Valéry Giscard d’Estaing vis-à-vis de l’Irlande, son mépris du peuple et sa conception fondamentalement anti-chrétienne des institutions européennes nous éclairent – mais nous le savions déjà – sur le vrai visage de l’Union Européenne, que nous ne confondons pas avec la véritable Europe que nous aimons : « Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois comme le montre l’histoire ». (Jean-Paul II, Centesimus Annus)
Derrière le déni de démocratie se cache en réalité une atteinte au principe de subsidiarité, selon lequel l’échelon supérieur ne doit pas faire ce que peut et doit faire l’échelon inférieur. Ce principe est prôné sans relâche par l’Eglise catholique car il est le seul garant du respect intégral de la dignité des personnes, des peuples et des Etats.
Le technocratisme de nos élites et leur relativisme intellectuel et moral vont à l’encontre de toute conception vraiment humaine de la politique : le décalage avec le réel – toute idéologie étant intrinsèquement perverse puisque coupée du réel – signe le refus clair et obstiné de l’incarnation.
D’un côté le réel, la vraie démocratie qui, ainsi que le rappelle très justement Jacques Trémolet de Villers dans Présent du 18 juin dernier, « est le régime qui organise la consultation des peuples sur les sujets de sa compétence », et au plus haut, la Sainte Trinité, sommet de la Constitution irlandaise…
De l’autre les « valeurs » de l’Union Européenne, idées chrétiennes devenues folles et donc effroyablement destructrices des êtres humains, du génie de chaque peuple, des Etats souverains et de la vraie liberté.
Il faut choisir !

Anne Cognac