Je prends connaissance avec intérêt bien sûr, mais non sans tristesse, car j’en fus et ne l’oublie pas, des débats qui agitent les sphères dirigeantes du Front National et que, seule, une véritable culture de kremlinologue permet de bien analyser. Car « le paquebot » lepéniste, même vidé d’une grande partie de son équipage, ressemble de plus en plus analogiquement à la cité centrale toujours mystérieuse du pouvoir russe d’où ne s’échappent au long des siècles que les bruits et les rumeurs des intrigues politiciennes, croisant les querelles familiales en des alliances et des oppositions toujours subtilement changeantes.
Une vive polémique oppose deux hommes que certains positionnaient encore il y a peu dans « le cercle des intimes » (titre du si beau film sur la tragédie russe) du clan mariniste : Alain Soral et Steeve Briois. Je crois savoir et comprendre le fond réel de la querelle qui oppose ces deux hommes. Mais ni l’un ni l’autre ne peuvent aller au-delà des sous-entendus.
Ce qui a produit l’affrontement est la nouvelle répétition de « l’affaire du détail ».
Soral fait bloc, avec talent d’ailleurs, avec Jean-Marie Le Pen contre ceux qui, avec Marine et Aliot, se sont désespérés d’une nouvelle occurrence démolissant leur stratégie de dédiabolisation.
Le Pen, scrogneugneu, est allé non seulement jusqu’à désavouer Aliot mais à faire une désagréable allusion à ses origines ; désagréable mais pas inacceptable puisque Aliot a avalé (mais peut-être pas digéré) le méchant sous-entendu. Marine, philosophiquement et politiquement solidaire d’Aliot a alors agi pour éliminer Soral de la direction qu’on lui avait promise du journal « Le National » qui devait paraître pour succéder à Français d’Abord, déjà mort et à National-Hebdo que l’on allait supprimer aussi.
Soral, habile, n’a donc pas expectoré la bile de son dépit mais s’est livré à des analyses un brin acrimonieuses mais pertinentes sur les campagnes électorales dirigées par Marine : la présidentielle et la sienne à Henin-Beaumont. Marine a alors fait donner contre Soral son premier de liste d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois. Ce dernier, sans doute un cran intellectuel, politique et littéraire au-dessous de Soral n’a pas riposté à celui-ci sur le terrain de l’analyse politico-stratégique. Mais il a habilement usé de l’invective « ad hominem » que Soral lui-même avait utilisé contre moi, selon l’habituelle technique bolchevico-sartrienne consistant à ne pas répliquer à l’adversaire sur le plan des idées mais à le traiter de petit-bourgeois. Et Sartre définissait le « petit-bourgeois » comme le « salaud » par excellence.
Aujourd’hui, il y a pire que le salaud de petit-bourgeois, il y a le « bobo ». Et dans la ménagerie idéologique le « bobo » est pire que le petit-bourgeois car il badigeonne de gauchisme son appartenance objective à la bourgeoisie. Il a l’égoïsme du petit-bourgeois mais il n’en assume pas l’appartenance. Il est en quelque sorte un super-salaud.
Voici donc Soral, à son tour (« hodie mihi, cras tibi ») attaqué selon ses mauvaises manières à mon endroit. Briois trique donc ce « bobo qui s’autoproclame intellectuel dissident avec la modestie des montgolfières ». La formule est certes gonflée au gaz de l’emportement mais a le mérite de l’originalité même si elle est méchante pour les pauvres montgolfières. Briois, hélas, ne reste pas à la hauteur de cette invective ascensionnelle et retombe en traitant Soral de « comique troupier », ce qui n’est pas une trouvaille et qui est inutilement injurieux.
Alors, que conclure ? Peut-être fallait-il en effet, chère Marine, « dédiaboliser » le Front National mais en précisant bien, je te l’ai écrit sans la moindre invective dans mon livre « Devoir de réponse », ce que l’on entendait par là. Pour l’heure hélas, ce sont bien des démons qui s’agitent encore dans ce qui reste du parti autour du fromage nourricier qu’il constitue encore pour quelques uns avec la subvention étatique des partis.
Mais ne serait-il point temps de préparer plutôt en un conclave serein, en laissant au vestiaire les inimitiés, la nécessaire confédération patriotique et sociale, respectueuse de l’âme chrétienne de la France et de l’Europe, afin de répondre aux défis de la modernité et de l’islam?
Une vive polémique oppose deux hommes que certains positionnaient encore il y a peu dans « le cercle des intimes » (titre du si beau film sur la tragédie russe) du clan mariniste : Alain Soral et Steeve Briois. Je crois savoir et comprendre le fond réel de la querelle qui oppose ces deux hommes. Mais ni l’un ni l’autre ne peuvent aller au-delà des sous-entendus.
Ce qui a produit l’affrontement est la nouvelle répétition de « l’affaire du détail ».
Soral fait bloc, avec talent d’ailleurs, avec Jean-Marie Le Pen contre ceux qui, avec Marine et Aliot, se sont désespérés d’une nouvelle occurrence démolissant leur stratégie de dédiabolisation.
Le Pen, scrogneugneu, est allé non seulement jusqu’à désavouer Aliot mais à faire une désagréable allusion à ses origines ; désagréable mais pas inacceptable puisque Aliot a avalé (mais peut-être pas digéré) le méchant sous-entendu. Marine, philosophiquement et politiquement solidaire d’Aliot a alors agi pour éliminer Soral de la direction qu’on lui avait promise du journal « Le National » qui devait paraître pour succéder à Français d’Abord, déjà mort et à National-Hebdo que l’on allait supprimer aussi.
Soral, habile, n’a donc pas expectoré la bile de son dépit mais s’est livré à des analyses un brin acrimonieuses mais pertinentes sur les campagnes électorales dirigées par Marine : la présidentielle et la sienne à Henin-Beaumont. Marine a alors fait donner contre Soral son premier de liste d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois. Ce dernier, sans doute un cran intellectuel, politique et littéraire au-dessous de Soral n’a pas riposté à celui-ci sur le terrain de l’analyse politico-stratégique. Mais il a habilement usé de l’invective « ad hominem » que Soral lui-même avait utilisé contre moi, selon l’habituelle technique bolchevico-sartrienne consistant à ne pas répliquer à l’adversaire sur le plan des idées mais à le traiter de petit-bourgeois. Et Sartre définissait le « petit-bourgeois » comme le « salaud » par excellence.
Aujourd’hui, il y a pire que le salaud de petit-bourgeois, il y a le « bobo ». Et dans la ménagerie idéologique le « bobo » est pire que le petit-bourgeois car il badigeonne de gauchisme son appartenance objective à la bourgeoisie. Il a l’égoïsme du petit-bourgeois mais il n’en assume pas l’appartenance. Il est en quelque sorte un super-salaud.
Voici donc Soral, à son tour (« hodie mihi, cras tibi ») attaqué selon ses mauvaises manières à mon endroit. Briois trique donc ce « bobo qui s’autoproclame intellectuel dissident avec la modestie des montgolfières ». La formule est certes gonflée au gaz de l’emportement mais a le mérite de l’originalité même si elle est méchante pour les pauvres montgolfières. Briois, hélas, ne reste pas à la hauteur de cette invective ascensionnelle et retombe en traitant Soral de « comique troupier », ce qui n’est pas une trouvaille et qui est inutilement injurieux.
Alors, que conclure ? Peut-être fallait-il en effet, chère Marine, « dédiaboliser » le Front National mais en précisant bien, je te l’ai écrit sans la moindre invective dans mon livre « Devoir de réponse », ce que l’on entendait par là. Pour l’heure hélas, ce sont bien des démons qui s’agitent encore dans ce qui reste du parti autour du fromage nourricier qu’il constitue encore pour quelques uns avec la subvention étatique des partis.
Mais ne serait-il point temps de préparer plutôt en un conclave serein, en laissant au vestiaire les inimitiés, la nécessaire confédération patriotique et sociale, respectueuse de l’âme chrétienne de la France et de l’Europe, afin de répondre aux défis de la modernité et de l’islam?