mardi 8 avril 2008

La bonne conscience de Jean d'Ormesson

Dans le Figaro de ce jour, Jean d’Ormesson se livre sur l’affaire des Jeux Olympiques à une série de considérations fort contestables.

Il évoque d’abord que l’on peut bien organiser des Jeux à Pékin comme on le fit à Berlin en 1936. Or si c’était une erreur en 1936, pourquoi donc la recommencer à Moscou en 1980 et à Pékin en 2008 ?

Mais faut-il rappeler qu’en 1936 le régime nazi n’avait qu’un peu plus de deux ans d’existence et que Léon Blum avait prôné une entente avec Hitler pour ne pas suivre Mussolini dans sa mobilisation contre l’Allemagne avec laquelle le gouvernement anglais avait signé l’accord naval de Juin 1935 !

Et le nazisme n’avait pas encore tué le millionième des massacres communistes.

Mais organiser les J.O. à Pékin, après 50 ans d’horreur communiste, n’est-ce pas comme si on les avait organisés à Berlin dans une Allemagne nazie victorieuse après des années d’extermination !

Jean d’Ormesson écrit encore qu’il y a un paradoxe à manifester aujourd’hui alors que « nous n’avons pas bougé d’un pouce contre les horreurs de Mao, un régime que nous avons supporté sans un mot et que beaucoup ont même soutenu ». Sans doute parle-t-il pour lui et pour sa famille politique, celle de Giscard d’Estaing, qui saluait en Mao « un phare de la pensée universelle » ! Sans doute parle-t-il pour tous les gauchos-maos de Mai 68 qui derrière Jean-Paul Sartre traitaient de « salauds » tous les anti-communistes.

Mais il occulte ainsi la détermination constante et le courage de ces anti-communistes.

Mais si cette contestation des Jeux de l’ordre rouge, grâce au courage des Tibétains permet de porter un coup à l’immense négationnisme des crimes du communisme, n’est-ce pas une bonne chose ?