mardi 4 mars 2008

Selon la belle expression de l’église d’Orient : Dom Gérard est né au ciel.

Dom Gérard, fondateur du monastère bénédictin Sainte Madeleine du Barroux, m’avait souvent dit que la mort était comme le moment où le petit oiseau perce la coquille de l’œuf pour entrer à l’air libre et prendre bientôt son envol.
Et dans son très beau sermon du Dimanche, son successeur le Révérend Père Abbé Dom Louis Marie, évoqua un autre de ses mots dans le même esprit : « Je ne suis pas pressé de partir, je suis pressé d’arriver ».
Dom Gérard est parti, subitement, murmurant les premiers mots de sa dernière prière « Pater Noster » et puis il est né au ciel.
Bien sûr ses amis auraient aimé qu’il ne parte pas si tôt, et moi je désirais surtout qu’il ne parte pas avant moi,m’ayant fait le don, dès 1961, d’une incomparable, d’une irremplaçable amitié.
Rude coup, comme jamais à ce jour, pour l’auteur de ces lignes pour lequel Dom Gérard est l’homme qu’il a le plus aimé et admiré. Mais le Christ lui-même ne pleurait-il pas à l’enterrement de son ami Lazare ?
Le Père Abbé du Barroux m’avait demandé comme un devoir de donner avant l’absoute le témoignage de ce que représentait pour moi Dom Gérard. On en trouvera le texte dans Présent de demain.
La revue Reconquête lui consacrera, non pas le mois prochain mais celui d’après, l’intégralité d’une publication. Car, ne maniant pas certains mots à la légère, je crois, moi très pauvre pêcheur, que Dom Gérard était un saint que je supplie de ne pas m’abandonner et de veiller sur tous nos combats pour la France et pour la Chrétienté. Nous en évoquerons aussi bien que nous le pourrons sa figure et son œuvre.
Ayant quitté hier cette préfiguration de la cité céleste qu’est un monastère bénédictin, je reprendrai demain, puisqu’il le faut, les combats qu’exige notre pauvre monde.