lundi 31 mars 2008

Non aux J.O de Pékin

Nous remercions Présent de cette parfaite recension de la manifestation de jeudi 27 mars.

Article extrait du n° 6558 de Présent, du Samedi 29 mars 2008

Chrétienté-Solidarité mobilise

A l’entrée du parvis du Trocadéro, bravant le vent froid qui s’engouffrait entre les deux bras du palais, un petit groupe de manifestants déterminés rappelait jeudi soir que le communisme tue, qu’il opprime, qu’il torture, qu’il asservit – et pas seulement au Tibet. A l’appel de Bernard Antony et de Chrétienté-Solidarité, plusieurs centaines de personnes sont venues réclamer le boycott des Jeux de Pékin. Beaucoup de têtes connues : Thibaut de La Tocnaye, Wallerand de Saint-Just, Michel Bayvet… pour le FN. Pierre Bernard, l’ancien maire de Montfermeil, très écouté. Frédéric Pichon, d’Europae Gentes. Jacques Arnould, qui anima le chapelet. Des journalistes : Alain Sanders, Yves Daoudal, Cécile Montmirail… Notre amie Claudine Dupont-Tingaud… La jeune génération des bloggeurs, dynamique et militante : Michel Janva (Le Salon beige), Gonzague Coupry (e-deo), David Fontey… Que les autres me pardonnent de ne pas les citer tous.
Cette mobilisation n’était pas pour autant à la hauteur de l’enjeu. Pas à la hauteur du propos de la manifestation, unique et originale à l’heure où toute la gauche verse ses larmes médiatiques sur le peuple tibétain. Celui-ci était bien sûr dans les pensées et dans les discours. Mais sans perdre de vue le principal : en Chine, le communisme a tué et continue de tuer, et la sauvage répression qui frappe les révoltés de Lhassa n’est qu’une marque supplémentaire de « l’Ordre rouge ».
Avec beaucoup d’émotion, Bernard Antony rappela le martyre du « grand peuple chinois » qui a subi la Révolution culturelle, le « grand bond en avant », toute l’indicible barbarie du régime maoïste que l’on célébrait à Paris et que l’on y célèbre encore à travers l’exaltation de Mai 68. Une barbarie qui rendrait presque supportable la vie à Buchenwald, comme l’affirmait un prêtre qui a tâté des laogaï et du lavage de cerveau après avoir passé, le pauvre, trois autres longues années dans les camps nazis.
« S’il fallait une preuve de ce que la Chine demeure sous la dictature totalitaire du communisme maoïste, elle est explicitement donnée par le vocabulaire des camarades dirigeants. Ils utilisent, comme aux pires temps des campagnes d’exterminations maoïstes, le terme de “clique” pour désigner leurs ennemis. Et voilà qu’ils décident d’une nouvelle campagne d’“éducation patriotique” des Tibétains… » Bernard Antony devait rappeler avec force qu’au temps de la Révolution, dont les campagnes firent 100 millions de morts, et même sans doute bien davantage, beaucoup de ceux que l’on entend aujourd’hui se lamenter à propos du Tibet n’étaient pas avares de leur admiration. Tels « Bernard-Henri Lévy, Serge July et autres Geismar soixante-huitards dont on attend en vain la repentance comme celle que sait manifester, pour son honneur, André Glucksmann »…
Alors on évoqua le Tibet. Mais aussi les chrétiens de Chine, les catholiques toujours persécutés avec leurs prêtres et leurs évêques, les ouvriers et paysans victimes chaque jour de la collaboration somme toute naturelle entre le communisme esclavagiste et le capitalisme libéral extrême qui a instauré le pire « ordre social » que l’on puisse imaginer. Aujourd’hui, partout en Chine, c’est toujours la politique de l’enfant unique qui prévaut, avec son cortège d’avortements forcés, de stérilisations imposées, de massacre des petites filles à naître, de persécutions pour les contrevenants – et son avenir gris de nation qui tue à la fois son avenir et son sens normal des relations humaines et familiales.
Qu’il n’y ait eu, pour dire tout cela, jeudi soir au Trocadéro, que 200 personnes, est un autre scandale. Il semble que l’on ait perdu, et que nos jeunes aient perdu, une capacité d’indignation que nous impose aussi bien le sens de l’honneur que la volonté de contrer la désolante dictature molle servie par les pouvoirs publics et par l’édredon étouffant des gros médias.
Avons-nous trop le sentiment que tout cela ne sert à rien ? Pire, serions-nous indifférents ? Démobilisés par notre confort ? Plus terrible encore, hésiterait-on à s’afficher avec tel ou tel sous prétexte qu’il ne serait pas de telle chapelle, alors même qu’il est le seul à « bouger » et que sa cause est juste ?
Pendant ce temps, quelques présidents d’anciens pays communistes ont fait savoir qu’ils n’iraient pas à la cérémonie d’ouverture des Jeux : le Polonais Donald Tusk, Vaclav Klaus pour la République tchèque, le président estonien… Nicolas Sarkozy semblait commencer à fléchir, jeudi. Mais devant le refus de ceux qui mettent au-dessus de tout les relations commerciales avec l’honorable partenaire chinois, il s’est engagé, parce que la France assurera au moment des JO la présidence tournante de l’Union européenne, à « consulter les autres sur leurs positions pour savoir si j’irai à la cérémonie d’ouverture ou pas ».
Pour Bernard Kouchner, il s’agit de « ne pas offenser les Chinois », d’« avoir de la patience », de savoir « ne pas les braquer ». Laurence Parisot, pour le MEDEF, assure pour sa part qu’il serait « illusoire » d’organiser un boycott économique, parce que cette affaire est « politique ».
Mais qu’est-ce qui soutient la Chine, ou plutôt son pouvoir communiste, sa croissance insolente, son système de production esclavagiste qui ruine nos industries par sa concurrence agressive, si ce n’est les relations commerciales et les transferts de technologies consentis par le monde occidental ?
JEANNE SMITS

S’abonner à Présent est un devoir impératif pour tout résistant de la cause nationale et chrétienne.
(Présent, 5, rue d’Amboise 75002 Paris. Tarifs d’abonnement : 6 mois :168 euros ; 1 an : 302 euros ; 2 ans : 580 euros.)


Quelques ouvrages de Bernard Antony à commander au Centre Charlier (70 bld St Germain 75005 Paris):

-Histoire des Juifs d'Abraham à nos jours: 44.00 euros (franco de port)
-Dictionnaire de la réplique: 42.00 euros (franco de port)
-Itinéraire Libanais: 20.00 euros (franco de port)
-L'islam sans complaisance: 29 euros (franco de port)