Alors que l’on impose déjà de la viande « halal » dans certaines cantines, il est tout bonnement révoltant que la police de la pensée (se muant même en police de la panse !) en vienne à poursuivre des associations qui s’avisent de distribuer des « soupes aux cochons » pour les sans-logis. Cette police invoque le prétexte que la traditionnelle soupe gauloise de notre pays ne conviendrait pas aux ressortissants de certaines populations respectueuses de certains interdits alimentaires.
Comme si chacun n’était pas libre de proposer charitablement ce qu’il veut à qui veut en manger !
Voilà que la question se pose désormais de savoir ce que l’on va bien pouvoir servir. Pas de porc pour ne pas offenser les musulmans et les juifs, soit ! Mais alors, pas de vache pour ne pas choquer les hindous !
Et si l’on poursuit les fidèles de la charcutaille comment ne pas poursuivre les musulmans qui dans leurs œuvres de bienfaisance ne veulent pour leur part ne servir que la viande halal et les juifs, de la viande casher.
Comme si chacun ne pouvait librement consommer et discriminer alimentairement à sa guise ?
Au train où vont les choses, faudra-t-il interdire les soupes aux poissons avec des crustacés dedans car attentatoires aux prescriptions de la Tora ou toutes les soupes avec de la viande ou du poisson car discriminatoires à l’égard des végétariens ? Car tout choix n’est-il pas en effet discriminatoire ?
Pour ma part, je voudrais tout de même que les chinois cessent de manger du chien qui est le meilleur ami de l’homme. Ma bonne chienne Praline est scandalisée avec raison par cette pratique.
De même, je voudrais que l’on cessât de manger du cheval qui a déjà été tellement sacrifié au long des guerres.
Je suis également offusqué par ceux qui se pourlèchent les babines en disant « à bon chat, bon rat ».Il ne faut en effet manger habituellement ni de l’un ni de l’autre, sauf du deuxième en cas de famine grave.
Mais de toutes ces considérations je ne ferai pas un plat. Très libéral en matière alimentaire, je suis prêt pour ma part à manger sans rechigner des sauterelles halal (bien grillées) ou des bigorneaux casher, voire, en cas d’absolue nécessité, des topinambours à la mode calviniste.
Mais en attendant, je crois à la succulence de la soupe au cochon et à la liberté d’en distribuer.
Le mouvement du Pays Libre appelle donc les Français à défendre leur liberté alimentaire et à se regrouper autour d’un slogan « Touche pas à ma potée » !