lundi 14 janvier 2008

Selon France-Inter, le crime antidémocratique de Benoît XVI…

La désinformation de ce matin sur France-Inter a principalement porté vers 7h55 sur l’Eglise catholique.
Avec des accents d’indignation offusquée, le chargé du matin de la propagande idéologiquement correcte a martelé à plusieurs reprises que le pape Benoît XVI avait célébré la messe « en tournant le dos au peuple », assénant ainsi l’évidence scandaleuse de cet acte réactionnaire de mépris antidémocratique.
Il avait trouvé pour appuyer son propos un « historien des religions » expliquant avec assurance que cet acte du pape « rêvant de l’Europe chrétienne de jadis manisfestait combien il était envahi par la nostalgie ». Sic.
Je me souviens d’avoir entendu sur la même antenne combien les Juifs étaient admirables de célébrer des rites et des liturgies inchangés depuis des siècles. Admirables encore les musulmans célébrant le ramadan comme Mahomet lui-même.
Enfin, à France-Inter, comme sur toutes nos chaînes de radio et de télévision, que ne s’extasie-t-on pas régulièrement sur les francs-maçons dont la tradition initiatique nous fait remonter aux sagesses primordiales de Babylone, de la kabbale, des mystères d’Eleusis, des secrets pythagoriciens, des cultes de Mithra et de Zarathoustra, des rites de Memphis-Misraïm et autres Rose-Croix.
Il est vrai que toutes ces religions et ces pseudo-traditions ont en commun le bon goût de ne pas se référer au sacrifice du Christ sur la Croix et au renouvellement mystérieux, à la messe, de son Sacrifice.
Enfin, n’est-il pas insupportable de convier des fidèles à se tourner ensemble, avec le prêtre, en adoration vers le Seigneur ? Ce Dieu des chrétiens que les hommes n’ont pas élu n’exerce-t-il pas ainsi un pouvoir scandaleusement antidémocratique ?
Vous verrez bien, chers lecteurs, on finira par convier ce Dieu si peu laïque à la repentance devant quelque Tribunal international.
Et peut-être bien que François Bayrou viendra déposer comme témoin à charge pour dénoncer son séculaire empiètement sur le domaine réservé à César et à ses continuateurs démocrates : la société toute entière.