lundi 15 octobre 2007

Chroniques polonaises (2): LA QUESTION EUROPEENNE EN POLOGNE

Avec les journalistes qui m’ont accordé déjà de nombreux entretiens de presse et de radio, la question revenait inlassablement de savoir vraiment la nature de cette Union Européenne qui lance à la Pologne comme une sorte de grossier « tu viens, chérie ? ».
Beaucoup de Polonais perçoivent en effet que sous les incitations et les promesses d’intérêt économique se dissimule la schlague d’un néo totalitarisme encore plus éradicateur de l’âme polonaise que le communisme. Je me suis efforcé de les éclairer sur ce point, de leur dire ce qu’est la réalité du soi-disant anti-racisme. Je leur ai expliqué ce qu’était la rhétorique démocratique d’une boursouflure du mot correspondant à l’atrophie de la réalité, système de manipulation de la majorité par des minorités idéologico affairistes dissimulées derrière les rideaux de fumée des discours grandiloquents droit-de-l’hommesques.
La question est souvent venue de savoir si l’Union Européenne leur laisserait vraiment le choix d’accepter ce qui pourrait être leur intérêt économique mais de refuser ce qui relève de la culture de mort : avortement, prosélytisme homosexuel, destruction de la famille, euthanasie. Beaucoup dans la droite nationale polonaise, en effet, ont le juste pressentiment qu’on veut les agglomérer à notre système de négation des racines et des valeurs chrétiennes de notre civilisation. Nous leur avons fait remarqué qu’il leur serait probablement plus difficile de sortir de cette Union Européenne que, pour les Slovènes et les Croates, de sortir de la fédération yougoslave.