mercredi 28 février 2007

Ce que je crois fondamentalement

Un lecteur de ce blog me disant approuver à la fois l’esprit de débat et de critique positive qui est le mien et aussi ma position motivée pour l’élection présidentielle, m’écrit pour me demander si je puis exprimer les raisons fondamentales de mon combat.

J’essaye donc de les exprimer dans le texte que voici :

Bien au-delà des enjeux politiques qui ont leur importance, au-delà même du choc des civilisations et des barbaries, ce à quoi nous sommes confrontés, en tant que Français, en tant que Chrétiens, en tant qu’hommes, c’est à l’aboutissement le plus radical de l’esprit de révolution qui semble être devenu maître du devenir de l’humanité.
Il ne s’agit plus seulement de la volonté de remplacement d’un ordre établi, économique et social, par un autre système censé être plus juste.
Il s’agit de la négation, plus ou moins ouvertement explicitée par ses idéologues et ses agents les plus conscients et actifs, de toute référence à des lois d’un ordre naturel, de l’existence d’une nature humaine, de tout sens de la finalité de la vie et de la mort.
Il s’agit bien sûr, comme l’a magnifiquement explicité le grand penseur russe Chafarevitch, de la vieille revendication, commune à toutes les utopies socialistes de l’histoire, d’éradication de la famille naturelle. Elle culmine aujourd’hui dans l’immense inversion du prosélytisme homosexuel et de la culture de mort.
C’est l’absolutisation du phénomène social considéré comme un grand Tout omnipotent, expression de l’inconscient collectif encore appelé volonté générale ; pouvoir totalitaire de plus en plus anonyme, décidant de la production que l’on rendra de plus en plus artificielle, selon les lois d’un eugénisme sans référence morale, du nombre d’individus jugé nécessaire;
décidant en conséquence, inéluctablement, de la politique d’euthanasie systématique en fonction des quotas de vie accordés aux différentes couches sociales.
Cet aboutissement de l’orgueil de l’homme s’affirmant seul créateur, est éclairé par les grandes leçons bibliques. Il a été, pour notre époque, superbement anticipé et décrit par les grands visionnaires que furent Aldous Huxley et Georges Orwell.
Face à ce grand défi, une simple opposition politique sans soubassement métaphysique est vouée au superficiel, au secondaire, au dérisoire, à la dissolution fatale dans le système broyeur.
C’est le système parfait de l’esclavage moderne sous couvert de discours libertaire qu’il faut d’abord désigner, démontrer et contester.
Il faut lui opposer l’insurrection de l’intelligence dans la soumission au réel et à la vérité qui seule rend libre.
Notre combat prend toute sa force dans l’invincible espérance en Celui qui a dit « je suis la voie, la vérité et la vie » et encore « la vérité vous rendra libre. »
Voilà le fondement de notre politique. Elle s’appelle Vérité et liberté.
Ne laissons pas confisquer la Liberté par les maîtres du mensonge et de l’esclavage.