jeudi 4 janvier 2007

Ségolène, moi et les autres

Parce que j’ai traité sans invectives haineuses le personnage de Ségolène, quelques uns ont cru discerner chez moi comme une disposition de sympathie, une préparation psychologique à faire voter pour elle !
Or mon habitude est de m’efforcer de ne jamais haïr, sauf dans le cas des ignobles monstres, tels que les assassins des petites-filles d’Alsace. Je ne cherche pas en ce cas, je l’avoue, à aller à l’encontre de mon inclinaison première. Le Christ lui-même n’a t-il pas laissé entendre le sort qui serait fait à ceux qui scandalisent les petits-enfants ? On imagine celui de leurs tortionnaires !
En politique donc, s’il ne s’agit pas de monstres exterminateurs tels que Lénine, Staline, Nazim Bey, Hitler, Mao, Pol Pot, je ne veux point céder à des exécrations pour les personnages d’hier et d’aujourd’hui.
Cela ne signifie pas forcément indulgence ou attirance. Mais l’hostilité politique la plus vive ne signifie pas le rejet de toute admiration, de toute considération loyale, voire de quelque tendresse. Ainsi je vais peut-être encore en étonner quelques uns. La vérité c’est que je considère Ségolène comme très dangereuse pour le pays et je l’ai écrit, cyanurique, beaucoup plus que Jospin que Le Pen voyait moins pire que Chirac. Elle est pour moi comme une Arlette Laguiller en plus jolie et beaucoup plus intelligente, donc avec des chances d’arriver au pouvoir et d’y commettre encore plus de dégâts contre le bien commun et les libertés que tous ses adversaires et concurrents.
Je rassure donc ces lecteurs : sauf fantastique conversion spirituelle, morale et politique de sa part, je ne voterai en aucun cas pour elle, ni au premier ni au second tour des élections présidentielles.