mardi 12 décembre 2006

Zidane, candidat?

On me demande ce que je pense du voyage de Zinedine Zidane en Algérie. Ma réponse est simple : le plus grand bien ! Et ce dans deux cas de figure :

- Ou Zinedine Zidane se sent algérien et il rejoindra avec ses parents le pays de ses racines. Dans ce cas, sa puissance d’exemplarité est telle qu’elle entraînera, à n’en pas douter, selon les lois de l’instinct mimétique, un immense retour en Algérie des habitants en France d’origine algérienne.

- Ou Zinedine Zidane se sent français et alors il pourrait être le seul à rebâtir l’Algérie française sous forme d’une république confédérale. Cela n’est pas impossible !

Que veulent en effet les Algériens qui vivent en France sinon tous les droits des Français ? C’est ce que le processus d’intégration définitive déclenchée en 1958 visait à leur donner si par malheur le général De Gaulle n’avait pas trahi ses promesses et celles du plan de Constantine.

Dans ce cas là, bien sûr, les Français d’origine algérienne repartiraient vivre en Algérie ainsi que les Pieds-Noirs qui le souhaitent et que l’on réclame là-bas, tant leur savoir-faire manque à la terre d’Algérie.

C’est évidemment pour cette hypothèse que je formule des vœux.

Je voudrais alors, il est encore temps, que Zizou soit candidat à la présidence de la République. Une fois élu à l’Elysée, il n’aurait pas de mal à obtenir des Algériens qu’ils exigent le départ du sinistre Bouteflika.

Il n'aurait pas de peine non plus à obtenir les cinq cent signatures de parrainage de sa candidature. Il représente une nouvelle génération politique issue, comme on dit, de la société civile. Il ralliera à lui aussi bien les « beurettes » à coiffure « afro » que les africaines coiffées comme Condoleazza Rice mais aussi les grandes blondes qui veulent, avec raison, un nouveau look en politique.

Zizi a beaucoup plus d’allure que Nicolas Sarkozy, il est moins nerveux, il risque moins de trébucher, il va en fin de parcours droit au but. Ni Chirac, ni Villepin ne pourront lui faire des « crocs en jambe », ni M.A.M. réussir à le mordre avec ses grandes dents carnassières.
A côté de lui, Ségolène, qui hélas se fane toujours un peu plus, tant la politique est grande dévoreuse de personnages, n’apparaîtra que comme une possible préposée aux inaugurations, tandis que Marie-Georges Buffet pourra s’épanouir dans sa véritable vocation non pas de ministresse des sports mais de « dame-pipi » au Parc des Princes. Arlette Laguillier s’étouffera d’indignation devant le sport-spectacle des « travailleuses- travailleurs » exploités par les intérêts du grand capital dont Zizou ne sera que l’instrument. Mais le prolétariat ne l’entendra point.

Bayrou et Villiers qui sont un peu à la traîne auront avec Zizi un beau prétexte pour se retirer paisiblement sur la touche, l’un dans son Béarn, l’autre au Puy du Foot.

Quant à Jean-Marie Le Pen qui, après Zinedine Zidane, a été le plus sportif de tous, il ne verra pas d’un mauvais œil cet homme sympathique à la place qui aurait pu lui revenir, se rendant à la considération de sa fille Marine selon laquelle « les Français aspirent à un changement de génération ».

Quant à moi, renonçant à ma candidature d’ailleurs pas encore déclarée, je ne revendiquerai que l’honneur d’avoir inspiré cette belle idée d’un futur président de la république confédérale franco-algérienne dont la seule religion sera celle des Dieux du Stade.