dimanche 8 octobre 2006

Une rencontre

Emouvante rencontre ce jeudi au Centre Charlier avec une jeune française d’origine algérienne. Pour raisons de sécurité appelons-la Fatima.
Elle s’exprime dans un français très pur, avec limpidité, avec douceur, dans le meilleur accent de l’Ile-de-France. Elle est simple, d’une élégance naturelle. Elle vit une grande aventure. Spirituelle.
Sa vie familiale, sa réflexion personnelle, son regard sur la France et ses cathédrales l’ont amenée à la rencontre de sa vie : le Christ.
Par grâce elle a trouvé sur sa route Elisabeth G. pour l’aider dans sa réflexion.
Lorsqu’elle sort de la pâtisserie où elle travaille à la fabrication, passionnée de son métier (et elle entend y progresser jusqu’au plus haut niveau !) elle dit son chapelet.
Elle est allée voir le curé de son quartier. Celui-ci lui a conseillé de plutôt dialoguer avec… l’imam de la mosquée la plus proche. Elle est sortie affligée de cet entretien, pas abattue. Même insuccès avec un autre. Cependant elle n’ira pas avec les « Evangéliques » qu’elle a rencontrés sur les marchés de sa banlieue. Elle veut le baptême catholique et elle endure déjà de souffrir pour l’Eglise qu’elle rejoint par des hommes d’Eglise dont l’attitude lui est incompréhensible.
Elle en a rencontré un autre, de la famille « tradi », autoritaire, comminatoire, ne comprenant rien à la façon dont elle amène derrière elle, avec toute sa psychologie, d’autres jeunes femmes. Sans doute voudrait-il qu’elles aient lu les actes du concile de Trente avant de les baptiser ! On est là devant toute l’étendue de la crise moderne de l’Eglise, pas encore terminée.
Dieu merci, un seul coup de téléphone et désormais Fatima et ses amies auront avec elles un bon prêtre.
Parmi elles peut-être, l’héroïne d’une France qui retrouvera les promesses de son baptême.