Le vendredi de la semaine dernière (25 juillet), le chroniqueur rarement décevant de la page « Champs libres » du Figaro, Mathieu Bock-Côté, titrait son article « De la fin du macronisme ». Un tel titre pouvait d’ailleurs se justifier depuis longtemps, au moins depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par Macronéron le 9 juin 2024.
Dans sa chronique du 23 juillet, Bock-Côté s’interrogeait d’abord sur la question de savoir si Emmanuel Macron pouvait encore peser jusqu’à l’élection présidentielle de 2027. Pour notre part, nous ne le pensons pas et nous ne le souhaitons pas.
Il égrenait ensuite les échecs successifs du macronisme ou tout au moins ses contradictions. Il notait que « le macronisme semblait faire du multiculturalisme une promesse », croyant les tensions dans les quartiers solubles dans la croissance, convaincu qu’il n’existe pas d’incompatibilité entre certaines civilisations, que l’islam est une religion comme une autre et que le nombre en matière migratoire est une variable insignifiante ». Ajoutant : « Il n’a pas vu et ne voit toujours pas la submersion migratoire, sauf pour la célébrer. Il se représente moins l’immigration comme une fatalité que comme un projet ». Comment mieux définir les fondamentales aberrations de l’idéologie macronienne ?
Bock-Côté ajoutait à cela : « Le macronisme se voulait aussi un technocratisme : les meilleurs enfin rassemblés pourraient facilement résoudre les problèmes de la France, dégraisser l’État social, relancer l’économie et libérer les énergies du pays ». Bref, Macron n’est-il pas en réalité un médiocre penseur rétrograde égaré dans les archaïsmes de l’optimisme technocratique saint-simonien du XIXe siècle ?
Pour durer dans sa posture présidentielle, Macronéron fait des « coups ». Le dernier en date est évidemment celui de l’annonce de la reconnaissance par la France de l’État de Palestine. Nous ne sommes pas a priori hostiles à cette reconnaissance. La voie de la paix en Palestine ne passe-t-elle pas par l’existence de deux États ? Puisqu’il y a deux peuples avec leur identité respective, historique, ethnique, culturelle, religieuse. Seulement voilà, si le peuple juif, le peuple israélien a certes retrouvé par la force, sur la terre appelée « Eretz Israël » une légitimité millénaire, le peuple arabe palestinien est confronté à la nécessité d’abdiquer sa souveraineté sur une partie des territoires qu’il a dû concéder à un occupant à la fois ancien et nouveau.
Et notons au passage que ce sont les chrétiens, jadis très nombreux sur cette terre qui en ont été le plus dépossédés.
Quoi qu’il en soit, la stratégie des Palestiniens arabes musulmans, sunnites ou chiites, croyant pouvoir reconquérir leur terre par les moyens des terrorismes du Hamas, du Hezbollah et autres organisations criminelles, était par avance vouée à l’échec et source de tragédies sans fin.
Et la solution de paix ne résidait pas dans une annonce aussi inattendue et aussi peu préparée que celle d’Emmanuel Macron.
La paix ne pouvait et ne peut que passer par une continuation, une reprise généralisée des accords d’Abraham, nécessitant bien sûr au préalable la remise immédiate en liberté des derniers otages survivants israéliens odieusement kidnappés par le Hamas. Et bien sûr, s’imposera l’immédiate auto-dissolution de cette organisation terroriste avec, simultanément, celle du Hezbollah irano-libanais.
On ne peut d’ailleurs pour l’heure que regretter la suspension des opérations israélo-américaines contre les usines iraniennes enterrées de fabrication d’armes nucléaires.
De même, la fin de la pérennité d’un axe de la mort formé par l’Iran, la Russie, la Corée du Nord, non sans le soutien de la Chine (cette « plus grande amie de la Russie » selon Poutine), contre l’héroïque Ukraine, devrait-elle être un objectif essentiel de la politique de défense concertée des États-Unis, d’Israël, des pays libres et souverains d’Europe et du monde.
On ne voit hélas pas que ceci soit la préoccupation majeure de celui qui nous sert de (mauvais) chef d’État.