· À Rome hier
Fumée blanche hier en fin d’après-midi sortant de la cheminée de la chapelle Sixtine. Une heure après, sur la loggia de la basilique Saint Pierre, apparition du 267° pape de l‘Église catholique, successeur de Saint Pierre et, plus près de nous, du pape François.
Il s’agit de l’américain Robert Francis Prevost.
D’une famille d’ascendance on ne peut plus multi-européenne et américaine, française, italienne et espagnole, né à Chicago le 14 septembre 1955, il a pris le nom de Léon XIV, dans la continuité donc de Léon XIII, le pape de la doctrine sociale de l’Église, auteur notamment de l’encyclique majeure « Rerum novarum ».
Le nouveau pape est manifestement très ému – certains ont cru percevoir des larmes aux yeux – il va s’adresser pour la première fois à l’immense foule bordée par quelques gardes suisses à l’habit du XVI° siècle, s’appuyant sur leurs vénérables hallebardes. Dans cette brève allocution, il accordera à tous ceux qui l’écoutent une indulgence pleinière, ce que la plupart des commentateurs, peu au fait de la doctrine catholique, n'ont pas relevé. Ce qui a été retenu, à juste titre d’ailleurs, c’est tout simplement son mot : « Le mal ne l’emportera pas ».
· À Moscou aujourd’hui
Ce vendredi 9 mai, c’est la célébration place rouge à Moscou du 80° anniversaire de la victoire de 1945 dans la grande guerre patriotique de l’URSS et de ses alliés sur les forces nazies.
Depuis 3 jours, sont arrivés les chefs d’État et délégations des pays sinon alliés, du moins amis de la Russie poutinienne. Le grand invité de marque, présent dès ce dernier mardi, c’est le dictateur chinois Xi Jinping, l’ami par excellence de Poutine, et même le très grand ami. Il n’aura pas été le seul chinois à être honoré sur la place rouge aux côtés de Poutine, puisque de nombreux soldats de l’Armée Nationale populaire chinoise y ont défilé, tout comme un grand contingent de ces nord-coréens qui appuient massivement l’armée russe poutinienne contre les ukrainiens.
Compte tenu de ce qu’il savait de la chaleureuse réception devant être organisée pour ce dernier, Trump, contrairement à ce qui avait pu un temps être envisagé, n’a évidemment pas été là.
Pour cause de guerre de son pays avec le Pakistan, le chef de l’État indien Narendra Modi n’est pas venu.
Sans que l’on sache pourquoi, Kim Jung Un n’était pas là non plus, alors que son armée appuie de plus en plus massivement l’armée russe poutinienne en Ukraine.
Mais ont défilé aussi ce jour des troupes vietnamiennes, des laotiens et des birmans. Poutine s’est donc efforcé de rassembler le plus possible de troupes issues de plusieurs pays communistes du temps de l’URSS.
On ne sait toujours pas si, comme envisagé par certains, plusieurs délégations de groupuscules nationalistes et d’extrême-droite auront pu se voir offrir le voyage au pays du grand Poutine et de l’immortelle Tchéka.