lundi 15 décembre 2025

Au Chili, belle victoire de la droite de conviction à l’élection présidentielle

 

Le nouveau président de la République du Chili, José Antonio Kast (59 ans), a été élu ce dimanche au deuxième tour de l’élection présidentielle avec un très beau résultat de 58 % des suffrages salué par d’immenses manifestations de joie dans tout le pays.

Face à lui, la défaite (avec 42 % des voix) de la candidate Jeannette Jara, qualifiée de « communiste modérée » (sic !), a été sans appel. Cette dernière, qui avait reçu le soutien de toutes les extrêmes-gauches chiliennes, a reconnu « démocratiquement sa défaite et promis une opposition exigeante ».

Selon tous les commentateurs de la politique chilienne, c’est dans la jeunesse que José Antonio Kast a obtenu le plus grand nombre de voix, bien au-delà donc de celles des défenseurs du maréchal Pinochet éjecté du pouvoir en 1990, donc il y a 35 ans.

J. A. K. est un fervent catholique de conviction, père de 9 enfants, défenseur du droit de naître pour tous les enfants conçus. Il est tout aussi hostile à l’IVG qu’au pseudo-mariage pour tous. Sur le plan politique, sa ligne idéologique d’homme de droite de conviction est celle d’une grande proximité avec Georgia Meloni. Bien évidemment, le nouveau chef de l’État chilien est un fervent anticommuniste et donc un antipoutiniste.

En cette occasion, je félicite pour leur militantisme courageux mes amis chiliens et notamment mes amis Vidow, admirable famille d’officiers de la marine nationale chilienne.  

Les libres propos d’Alain Sanders


Bruits de bottes : l’Afrique de l’Ouest à la va comme j’te putsch…

 

Je ne sais pas si l’expression « bruits de bottes » a encore du sens aujourd’hui. Rappelons qu’elle

évoque les militaires — leurs armes, leurs casernes, des perspectives de putsch, de soulèvements musclés ou d’interventions armées. Dans le contexte africain, elle renvoie souvent (et depuis des lustres avec, jadis, des « parrains » occidentaux, ce qui n’est plus vraiment le cas) à l’enchaînement de coups d’État, de mutineries, de transitions instables, de tentatives de prise de pouvoir par la force, et de militarisation de la vie politique.

Depuis 2020, de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, qui ont proclamé leur détestation de l’Occident en général et de la France en particulier, ont été touchés par cette « dynamique » qui est signe d’une crise profonde de gouvernance, de sécurité, et de légitimité politique.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger font partie des États les plus dramatiquement concernés depuis 2020. En 2023, le Niger a vu son président élu renversé par la garde présidentielle, avec l’arrivée au pouvoir d’une junte menée par Abdourahamane Tiani. Le Burkina Faso a connu deux coups d’État en moins d’un an (2022), le second installant Ibrahim Traoré comme chef de la transition.

Depuis ces putschs, un bloc de pays dirigés par des militaires s’est formé. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES), qu’ils ont configurée comme une « confédération » de défense mutuelle.

Cette séquence de bouleversements a profondément modifié le paysage politique ouest-africain en quelques années. Plusieurs facteurs expliquent ces retours du « soldat au pouvoir » : l’impuissance des régimes civils à garantir la sécurité face à l’explosion de la violence djihadiste (insécurité, attentats, instabilité) ; la montée d’un sentiment de désillusion envers la démocratie formelle, jugée inefficace, corrompue, incapable d’apporter des services de base ce qui ipso facto, rend les promesses de stabilité portées par les militaires séduisantes ; les fractures institutionnelles (concentration du pouvoir, fragilité des contre-pouvoirs, dépendances externes), qui rendent plus facile l’intervention des forces armées dans le jeu politique.

Quand les militaires prennent le pouvoir, c’est avec la promesse de « restaurer l’ordre », de  « sécuriser le pays », de « débarrasser le pays des terroristes ». Sans résultats et bien au contraire. Une analyse récente montre que les juntes militaires au Sahel — malgré leur pouvoir — échouent à contrôler durablement l’insécurité. Les attaques massives du terrorisme djihadiste continuent d’endeuiller la région, certains jours avec des dizaines de morts parmi civils et soldats.

Au Niger, après le coup d’État de 2023, les groupes comme le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) ou l’Organisation de l'État islamique au Sahel (OEI-Sahel) n’ont cessé de progresser.

Sur le plan politique, la fin de la transition vers un pouvoir civil se fait attendre : des échéances promises sont repoussées, des institutions sont modifiées, des partis politiques sont interdits.

Le phénomène putschiste n’affecte pas un seul pays isolément. L’émergence de l’AES illustre une reconfiguration géopolitique : ces États se sont retirés de Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), marquant un recul de l’influence de l’organisation commune, et un isolement relatif de certains pays autrefois membres.

Sur le plan sécuritaire, l’absence d’un front commun fort avec les anciennes puissances — et les incertitudes liées à la coopération internationale — rendent la lutte contre le terrorisme plus difficile, incertaine, et souvent inefficace. Enfin, la nature même des régimes installés — militaires, souvent avec un pouvoir concentré — pose, selon des critères occidentaux, la question des libertés, des droits humains, et de la gouvernance à long terme dans la région.

L’Afrique de l’Ouest est donc aujourd’hui à la croisée des chemins. Plusieurs scénarios sont envisageables. Si les juntes réussissent — d’une part à offrir une sécurité minimale, d’autre part à instaurer des institutions stables —, certaines populations pourraient accepter un régime autoritaire « protecteur », remettant en cause l’idée de démocratie libérale, vieille tarte à la crème cuisinée en Europe. En revanche, l’échec de la sécurité ou la répression politique pourraient exacerber les tensions : fuite des populations, radicalisation islamiste, exode, instabilité prolongée.

Voici une chronologie (2020-2025) des principaux coups d’État (et tentatives) en Afrique de l’Ouest (et pays voisins concernés) : 18 août 2020 au Mali,    renversement du président civil Assimi Goïta, instauration d’un gouvernement de transition ; 24-25 mai 2021au Mali, deuxième coup d’État (au sein de la transition), destitution du président de transition, report des élections ; 5 septembre 2021 en Guinée, renversement du président élu Mamadi Doumbouya, instauration d’un régime militaire ; 24 janvier 2022 au Burkina Faso, renversement du président en place Paul-Henri Sandaogo Damiba, début d’une transition militaire ; 30 septembre 2022 au Burkina Faso, deuxième coup d’État en 8 mois, renversement de la junte précédente, suspension de la Constitution, dissolution du gouvernement, nouvelle junte, promesse de transition ; 26 juillet 2023 au Niger, renversement du président élu Abdourahamane Tchiani, chute du régime civil, la junte prend le pouvoir ; 7–8 décembre 2025 au Bénin, tentative de coup d’État, mutinerie, putsch avorté : le gouvernement et l’armée loyaliste reprennent le contrôle, appuyés par l’aviation nigériane, l’ordre constitutionnel est rétabli. A suivre…


Alain Sanders

 

 

 

vendredi 12 décembre 2025

Les libres propos d’Alain Sanders

 

 

L’humiliation d’un gamin tondu par des « éducateurs » sadiques ? Certes. Alors que cette indignation légitime nous permette de rappeler les « tondeurs patriotes » de la Libération…

 

C’est un fait divers sordide, survenu en février dernier, mais seulement divulgué début décembre : un enfant de 8 ans, recroquevillé sur une chaise, tondu par des « éducateurs » d’un foyer de l’Aide (sic) à l’enfance sociale du XIIIe arrondissement de Paris. Ils s’étaient de surcroît filmés sur un groupe WhatsApp en train de lui raser la tête et de se moquer de lui. Pour l’éducatrice en chef, il s’agissait de punir, on ne sait pas trop de quoi, le gamin. L’autorité judiciaire a été saisie, une enquête administrative a été diligenté, l’équipe de coiffeurs sado-amateurs a été écartée. Très bien. Rien ne saurait « légitimer » de tels actes.

Reste que cette tonte en public, humiliations et moqueries à la clef, a réveillé en moi le souvenir jamais éteint des ignobles « coupeurs de cheveux » de 1944. A la différence des bourreaux du gamin tondu, ils n’ont jamais été inquiétés ou poursuivis, eux…

Aussi loin que ma mémoire politique me porte, rien – sinon l’orgie sanglante de la Terreur – ne m’a fait plus horreur que ces salopards qui, à la Libération, arrêtèrent de malheureuses femmes pour les tondre. Pour les tatouer de sigles infamants. Pour les promener nues, sous les crachats de la populace, dans les rues. Pour les violenter souvent. Pour les tuer parfois.

J’ai regardé souvent les photos et les petits films de l’époque représentant ces abominations. En scrutant les visages haineux (des hommes, mais aussi de quelques femmes) de ces coiffeurs circonstanciels, je me disais naguère qu’il aurait été bon de les retrouver. Et de leur demander des comptes. Le temps est passé et il ne doit guère en rester beaucoup de vivants.

Regardez-les ces images, regardez-les ces femmes, entrez dans leur chagrin et, malgré la peur qui les submerge, regardez comme elles restent dignes pour ne pas donner prise aux pulsions perverses de leurs tourmenteurs. Et regardez les trognes de ceux qui les agressent, ces trombines de petites frappes, de maritornes, de tricoteurs…

A Bordeaux, à la caserne Carayon-Latour, la femme d’un homme désigné – à tort – comme milicien est incarcérée après un passage à tabac en règle. Folle de terreur, elle va se jeter du second étage du bâtiment. Deux jambes brisées. On la ramasse. Pour la soigner ? Non. Pour la torturer plus. Un « résistant » lui coupera notamment le bout des seins. Je pense aussi aux martyres du « commandant » Gonzalès de Marseille, des « colonels » Adeline et Druilhe de Bordeaux, du « commandant » Soleil qui sévissait en Dordogne, de l’« adjudant » Becker à Tronçais. Je pense à vous Jacqueline, Esther, Jeanne, Marie, Andrée…

Dans sa chanson intitulée La Tondue, Georges Brassens dit : « J’aurais dû prendre un peu parti pour sa toison/J’aurais dû dire un mot pour sauver son chignon/Mais je n’ai pas bougé du fond de ma torpeur/Les coupeurs de cheveux en quatre m’ont fait peur ».

Je pourrais donner d’autres exemples insupportables de ces ignominies. Mais, comme l’époque est molle et adepte du déni, je vous renvoie à deux ouvrages : La Chance de s’en tirer de Jeanne Grosman et J’étais à Tronçais de Nicole Gauthier. Vous n’en ressortirez pas intacts. Mais encore plus sceptiques si faire se peut, sur la nature humaine…

 

Alain Sanders

 

 

 

 

 

Les libres propos d’Alain Sanders


 

L'UNRWA reconduite malgré ses liens avérés avec le Hamas !

 

L’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East) est l’agence des Nations unies chargée, en principe, d’apporter une aide humanitaire, sociale, éducative et médicale aux réfugiés palestiniens. Notamment dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban et en Syrie. Elle gère des écoles, des dispensaires et des services de base à plusieurs millions de personnes. Elle bénéficie à ce titre d’un argent dingue (comme dirait le mirliflore de l’Elysée).

En janvier 2024, une douzaine d’employés de l’UNRWA, au moins, ont participé aux massacres du perpétrés par le Hamas. En conséquence, plusieurs pays donateurs (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie, etc.) avaient suspendu leur financement.

Certaines organisations de surveillance (comme UN Watch) ont également accusé l’UNRWA d’avoir des « liens financiers, opérationnels et en personnel » avec le Hamas et d’instrumentaliser une radicalisation des enfants dans les écoles gérées par ladite UNRWA (il n’est que de lire les manuels de ces écoles).

Des critiques plus larges dénoncent le fait que l’UNRWA servirait d’infrastructure de soutien —qualifiées d’« infiltration » — aux organisations armées. Ce qui a été prouvé par les services de renseignement israéliens.

Malgré ces accusations très graves et très documentées, l’UNRWA a été reconduite ! Au motif, d’après ses complices onusiens pro-Hamas et leurs dhimmis d’accompagnement, qu’aucune preuve publique n’a été apportée prouvant que l’UNRWA « dans son ensemble » collabore avec le Hamas. Une sorte de « pas d’amalgame » irresponsable et criminel, bien sûr…

De nombreux donateurs — y compris certains États membres de l’Union européenne jamais en retard d’une petite dégueulasserie — ont ainsi décidé de maintenir ou de reprendre le financement, estimant que l’UNRWA restait indispensable pour éviter une catastrophe humanitaire à Gaza et dans les territoires palestiniens.

L’ONU — via le chef de l’agence, le dhimmi en chef Philippe Lazzarini — affirme que sans l’UNRWA des millions de réfugiés palestiniens perdraient l’accès à l’aide essentielle (santé, éducation, alimentation). Des millions de Palestiniens et combien de dizaines de milliers de terroristes (le Hamas étant passé maître dans l’art de détourner les aides déversées sur Gaza) ?

L’impératif sécuritaire et moral, à savoir la guerre contre le terrorisme et la lutte contre les groupes armés exigerait, simple principe de précaution, que toute institution soupçonnée de complicité soit neutralisée.

Ce faux dilemme — urgence humanitaire vs. exigences de sécurité et de transparence —fait des décisions dites « humanitaires » des États et des institutions soumis aux lobbies onusiens majoritairement anti-occidentaux une redoutable machine subversive.

La reconduction (et le maintien) de l’UNRWA malgré ses liens privilégiés avec le Hamas est un véritable scandale politique et, plus grave encore, une insulte aux milliers de victimes du pogrom du 7-Octobre tombées sous les coups du Hamas et ceux de nombreux habitants de Gaza venus à la curée (et pleurant aujourd’hui misère après avoir dansé et craché naguère sur les corps suppliciés des otages).

La réaction d’Israël à cette nouvelle provocation de l’ONU, une véritable prime aux massacreurs, n’a pas tardé. Il y a deux jours, les autorités ont investi les locaux de l’UNRWA à Jérusalem-Est (officiellement pour cause de dettes d’impôts municipaux non payés). Le drapeau de l’ONU, qui flottait sur le bâtiment, a été amené et remplacé par le drapeau israélien. Des dossiers, du mobilier, du matériel informatique ont été saisis.

Fin octobre 2014 – il y a plus d’un an – la Knesset avait adopté deux lois interdisant à l’UNRWA de mener quelque opération que ce soit en territoire israélien. L’UNRWA était passée outre à cette interdiction et continuer ses manigances comme si de rien n’était. Les Israéliens viennent de siffler la fin de la récréation.

Le commissaire général de l’UNRWA, le dhimmi en chef Philippe Lazzarini, a piqué une grosse colère. Et puis ? Et puis rien : l’UNRWA, désormais persona grata à Jérusalem, ne manquera à personne.

 

Alain Sanders

 

 

 

lundi 8 décembre 2025

Excuses de Karine Azzopardi à Bernard Antony

 

« Bernard Antony, fondateur de l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF), a porté plainte avec constitution de partie civile pour diffamation contre moi à la suite d’une interview menée par André Bercoff sur Sud Radio le 12 octobre 2023. Mes propos pouvaient être compris comme suggérant que M. Bernard Antony partagerait les analyses de Mme Houria Bouteldja ou manifesterait une proximité avec ses positions sur l’antisémitisme.

Je tiens à préciser que telle n’était pas mon intention. Après échanges, M. Antony m’a rappelé son opposition ancienne et constante aux thèses défendues par Mme Bouteldja. Il m’a également rappelé les actions qu’il a menées dans le cadre de l’AGRIF, notamment en matière de lutte contre l’antisémitisme, ainsi que ses engagements personnels sur ce sujet.

À la suite de ces clarifications, je reconnais que mes propos étaient imprécis et ont pu prêter à confusion dans le cadre d’une interview à bâtons rompus. En tant que journaliste, il m’appartient de rectifier un propos lorsqu’il est erroné ou ambigu. Je procède donc volontiers à cette rectification et présente mes excuses à M. Bernard Antony pour cette confusion involontaire. »