mercredi 3 avril 2024

Les libres propos d'Alain Sanders : Irlande : sous la pression populaire, virage à droite

Récemment, nous rendions compte de la démission « surprise » (le 20 mars dernier) du Premier ministre irlandais Leo Varadkar. Extra-européen, déserteur du chemin des dames, étranger à l'histoire millénaire de la patrie des Gaels, il avait cru un temps – et non sans raison car il a fait beaucoup de dégâts – pouvoir transformer un vieux peuple de résistants catholiques en un conglomérat wokiste.
Grâce à la mobilisation populaire, son coup a raté. Il en a fait une sorte de nervous breakdown... Les effets bénéfiques de son départ commencent à se faire sentir.

Jusque dans les rangs de l'historique Sinn Féin qui vient d'annoncer qu'il ne soutiendrait pas le projet de loi foldingue sur les supposés « discours de haine ». Une loi selon laquelle les personnes condamnées risqueraient cinq ans de prison...
Ébranlé par l'échec retentissant des deux référendums du 8 mars dernier qui visaient à changer, façon LGBT+, dans la Constitution de 1937, la vision de la famille et du rôle des femmes, le Sinn Féin revoit ses copies. Notamment sur une politique migratoire criminelle combattue – et jusque dans la rue – par le peuple irlandais qui ne s'est pas battu sept siècles contre l'occupant anglais pour se laisser submerger par des allogènes majoritairement moslems de surcroît.

Rétropédalage, donc, d'un parti qui, en raison de ses dévoiements gauchistes, a perdu la quasi totalité de de sa base ouvrière : « Nous sommes opposés à l'ouverture des frontières (…). Nous pensons que l'Irlande a besoin d'un système de migration bien géré ». Des prises de position (aux antipodes des précédentes qui disaient welcome aux migrants) qui vaut au Sinn Féin d'être accusé par la gauche immigrationniste de s 'inspirer de la droite populiste.

Pour l’heure, le Sinn Féin persiste et signe : « Nous n'avons pas assez de lits dans notre système d'asile pour continuer à héberger des personnes qui devraient  se trouver dans d'autres pays de l'UE » (et même en dehors de l'UE si on veut notre avis...). Désormais prêt à s'opposer aux mesures migratoires mortifères tant dans l'UE qu'en Irlande, le Sinn Féin veut mettre en place une clause spéciale codifiée dans divers traités de l'UE et qui lui permettrait de se soustraire à certaines législations en matière d'immigration (à l'instar du Danemark).

De son côté le Fianna Fàil, très en pointe dans la lutte contre l'immigration-invasion, reste cependant en butte aux persécutions policières diligentées par le parti au pouvoir, le Fine Gael (dirigé jusque-là par le Premier ministre démissionnaire). Comme tous les opposants aux politiques migratoires qui ont failli avoir raison de l'identité même de l'Irlande. Mais, même au Fine Gael, des voix s'élèvent pour dénoncer « les dérives gauchistes » du parti et réclamer que l'on écoute « le courant dominant sur les questions d'immigration et d'asile ». Pas sûr que cela suffira à sauver les collabos de Leo Varadkar d'un courant qui s’annonce dévastateur aux prochaines élections...
Alain Sanders