Mes amis du comité de rédaction de Reconquête se souviennent de ce que, le 22 février 2022, avant-veille du déclenchement de la tentative poutiniste d’invasion de toute l’Ukraine, je fus un peu seul parmi eux à exprimer ma certitude de l’inéluctabilité du passage à l’acte du dictateur tchéko-kagébiste.
Le lendemain, 23 février vers 20 heures, dans notre émission de la réplique sur Radio-Courtoisie, je réitérais mon propos, assénant : « Comment peut-on imaginer que Poutine masserait une armée de 190 000 hommes le long des frontières du nord et de l’est de l’Ukraine pour organiser de grands pique-niques sur les bords du Dniepr ? »
Le lendemain, 24 février 2022, l’invasion était déclenchée. « C’est incroyable », répétaient certains…
Récemment, le 23 janvier 2024, au comité de rédaction de Reconquête, trois des mêmes amis face à ma qualification de « désastreux sénile » pour Biden et surtout face à ma crainte d’une entente entre Trump et Poutine, me disaient leur certitude qu’il n’y aurait pas d’accord entre eux sur une conquête russe de l’Ukraine. Je leur répondis : « J’espère bien avoir tort ».
Quelques jours à peine ont passé. Trump a bloqué au Congrès la poursuite de l’aide américaine à l’Ukraine, décision qui réjouit Poutine. Et ce dernier est, plus que jamais, ravi aussi d’avoir été « interviewé » ce jeudi à Moscou par Tucker Carlson, grand ami de Trump et admirateur de Poutine. Peut-être, sans doute, une fois réélu en novembre prochain, Trump ne s’alignera-t-il pas systématiquement sur la politique du Kremlin. Mais, d’ici là, Poutine n’aura-t-il pas écrasé l’Ukraine et aussi les autres pays de l’Europe centrale et du Nord ?
Ô certes Biden est un triste idéologue, affreusement gâteux de surcroît. Mais chaque jour qui passe, Trump ne s’avère-t-il pas un dangereux dirigeant pour la liberté des peuples d’Europe du Nord en ne s'opposant pas à Poutine?