Les rats sont à la fête. Des montagnes d'ordures à leur disposition, façon open bar, des tonnes de déchets dans lesquels ils puisent, déposant sur les trottoirs où marchent les passants, où les mamans poussent les landaus, où les chiens et les chats sont à la merci des rongeurs, leurs urines et leurs excréments mortifères.
Des millions de tonnes d’immondices. Entre lesquels slaloment Parisiens et touristes résignés avec, sporadiquement les Antifas, les Black Blocks et les bobos d'ultra-gauche qui y boutent le feu et y récupèrent des bouteilles de verre à balancer sur les forces de l'ordre.
On est loin du tri vertueux des déchets et des biodéchets, mantra forcené de la mairesse de Paris et de ses écolos fanatiques. Où sont-ils ces donneurs de leçons qui n'hésitent pas une seconde à fermer Paris aux automobilistes quand une particule fine pointe le bout de son nez ? Et où ces éco-terros qui prétendent faire rimer pédagogie (coercitive) et écologie ( à la schlague) ? Où sont passés les compagnons de route de la mairie de Paris, GRDF, France Nature Environnement et autres PikPik Environnement ?
Je serais donc un dangereux pollueur quand je confonds poubelles vertes, jaunes, marrons, et que je ne sais pas où jeter mon papier de verre usagé (dans la poubelle pour le verre ou dans celle pour le papier ?), mais ces tonnes d'infections à ciel ouvert peuvent croître et prospérer sans que les services de santé (de la mairie ou de l’État d'ailleurs) ne réagissent ?
Adjointe à la mairesse de Paris, en charge de la propreté de l'espace public, du tri et de la réduction des déchets, Colombe Roussel (qui nous prend pour des pigeons) se veut rassurante : « Rien à craindre tant que les sacs-poubelle sont bien fermés »...
Les rats, vecteurs de leptospirose, en rigolent encore. S'épanouissant en milieu humide, la leptospirose est une maladie bactérienne qui se transmet à l'homme (et aux animaux de compagnie). Elle peut être mortelle. La bactérie de la leptospirose peut rester active près de six mois. Les rats (que la mairie de Paris appellent des « surmulots ») peuvent transmettre aussi des maladies comme la salmonellose, les vers, la teigne, des hantavirus, etc. Mais cela passe au-dessus de la tête d'une autre adjointe d'Hidalgo, en charge elle de la santé publique : « Il n'y a pas de risque sanitaire puisque le rat n'apporte que (sic) la leptospirose » (sur BFM).
Les déchets en décomposition peuvent potentiellement polluer les sols et les eaux, à quoi s'ajoutent des risques au niveau respiratoire : la décomposition dégage des gaz toxiques (dioxyde de carbone, plomb, soufre, etc.).
Le discours éco-forcené de la mairie de Paris passait déjà très mal dans un Paris déjà cradingue, saccagé, enlaidi. Ses thuriféraires risquent désormais d'être accueillis à coups de trognons de pommes. Fluctuat ? Non : mergitur...
Alain Sanders