Un quart de siècle après « Le Livre noir du communisme » voici que Stéphane Courtois, le maître d’œuvre de cet ouvrage (en collaboration avec Nicolas Werth et autres) vient de cosigner avec Galia Ackerman « le Livre noir de Vladimir Poutine ».
Dix autres auteurs (historiens et politologues, français ou russes) ont participé à cet ouvrage structuré en trois titres (« chronique d’une dictature annoncée », « vers une politique de déstabilisation et d’agression », « voies et moyens de la toute puissance ») et vingt et un chapitres.
Ce livre important (452 pages) est une mine de connaissances sur l’actuel puissant maître du Kremlin et ses politiques et sur les gigantesques moyens de destruction massive dont dispose l’armée russe à ses ordres.
Ceux-ci sont remarquablement exposés par l’historienne, agrégée de russe, Françoise Thom dans son article intitulé : « Les piliers de la politique étrangère poutinienne : recrutement, racket et chantage », et surtout, dans les pages sous-titrées : « Les armes de l’apocalypse et la projection de la terreur à l’étranger ».
On ne ressort pas sans appréhension de la lecture d’extraits significatifs, parfaitement référencés, de ces médias russes (SvPressa, Ria Novosti, etc..) où de véritables forcenés, de la fin des temps se délectent à l’évocation des anéantissements de pays entiers que permettrait l’emploi des missiles derniers cris (Sarmat-Satan, Poséidon…)
Avant d’exposer que le péril poutiniste n’est pas le seul, il nous paraît nécessaire de dire aussi, quelle que soit notre considération pour ce livre noir, que nous ne sommes pas sur la ligne des « valeurs » de Galia Ackerman lorsque, en fin d’ouvrage, dans l’avant-dernier chapitre (21) (« une société pseudo-conservatrice qui marche à reculons ») elle ne dissimule pas, en quelque sorte a contrario, sa sympathie pour le mouvement LGBT lorsqu’elle évoque la lutte du régime contre ce mouvement « présenté comme l’expression d’un Occident « pourri » ».
Car, la Russie, avec le nombre de ses avortements, avec ses mœurs sociétales et sans oublier sa criminalité d’Etat et ses pratiques de corruption, n’est pas moins pourrie que l’Occident !
Bref, ce n’est pas parce que nous dénonçons le régime dictatorial et criminel de Poutine que nous défendrions ce que sa propagande sait cyniquement utiliser.
Enfin, si le péril du bellicisme poutinien est certes immense, il ne saurait nullement faire oublier les immenses dangers que constituent la Chine rouge, la Corée du Nord, et l’Iran islamiste, les trois autres de la « bande des quatre » formée avec la Russie.
Mais surtout, à terme, le génocide français, spirituel et moral, culturel et démographique, menace de mort notre peuple autant que les missiles de Poutine.