vendredi 2 septembre 2022

Revue de presse et réplique

·         Darmanin, à la suite de l’AGRIF…

Interrogé par Pascal Praud sur l’éventualité d’une expulsion de l’imam Tataïat de Toulouse, réclamée par l’AGRIF dès mercredi, M. Darmanin, semblant découvrir la taqiya, a manifesté son exaspération devant les « doubles discours » (de ce dernier comme de l’imam Iquioussen).

Surtout, il a répondu, sur le cas de Tataïat, vouloir mettre en œuvre « toutes les procédures ».

·         L’usurpation par Macron et par Bayrou de ce sigle prestigieux.

Macronéron entend lancer ce 8 septembre son CNR : Conseil National de la Refondation.

Évidemment il a choisi ce sigle dans un pitoyable procédé d’usurpation du CNR (Conseil National de la Résistance) que présida en premier l’héroïque Jean Moulin, torturé par la Gestapo et auquel succéda le 30 août 1943 l’homme d’État démocrate-chrétien Georges Bidault (élu par les membres du CNR et demeurant sur le sol français jusqu’à la Libération).

Président du Conseil ou ministre de plusieurs gouvernements de la V° République, Georges Bidault, indigné par les abominations de la politique algérienne de Charles De Gaulle, entré alors en résistance contre son ancien chef, lui à Londres,
de la France Libre, devint alors en février 1962 le président d’un nouveau CNR, organe de direction de l’OAS.

Le troisième et dernier CNR que Macron veut orgueilleusement susciter, sans aucun risque, et dont il a confié à François Bayrou le secrétariat général, ne restera sans doute pas dans l’histoire à la hauteur de celui de Jean Moulin et de Georges Bidault.

·         Aurore Bergé, pasionaria de l’avortement



 

Chef de file des députés macronéroniens de Renaissance (ex LREM), Aurore Bergé a proposé au mois de juin dernier d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution. Elle vient d’annoncer que cela serait, fin novembre, à l’ordre du jour de l’Assemblée.

C’est une bien triste initiative pour cette jeune femme que de vouloir ainsi accoler son nom à une constitutionnalisation du droit de tuer les bébés dans le sein de leurs mères.

·         Offensive diplomatique polonaise en Europe

Jaroslaw Kaczynski, le président du parti polonais Droit et Justice, s’exprime ce jour dans la page « Débats » du Figaro pour revenir non sans raison sur le fait que la Pologne, qui a été le premier pays à être victime, en 1939, de l’invasion hitlérienne, suivie très vite après de l’invasion soviétique, a été le seul pays exclu du processus de dédommagement par l’Allemagne alors que soixante-dix autres pays ont pu bénéficier d’une forme de réparation.

Dans la même page, la spécialiste de l’Europe de l’Est et de la Russie, Laure Mandeville, commente ce texte de « l’homme fort » de la Pologne, frère du chef du gouvernement Lech Kaczynski, hélas victime du « crash » de l’avion transportant des dizaines d’officiels polonais allant se recueillir sur les lieux des massacres de Katyn.

Laure Mandeville écrit à la fin de son article les lignes que voici : « Les Polonais, qui se battent depuis des années pour faire reconnaître le rôle majeur du pacte germano-soviétique de 1939 et le lieu consubstantiel qui unissait totalitarisme nazi et totalitarisme communiste, invitent ainsi l’Allemagne à « solder » les comptes du passé, s’ils veulent bénéficier d’une crédibilité face à l’ouragan néo-totalitaire qui s’est remis à souffler en terre russe. »

Rappelons que le pacte germano-soviétique (préparé secrètement de longue date) du 23 août 1939, encore appelé « pacte Molotov-Ribbentrop », du nom de ses signataires, fut suivi de près de deux ans d’alliance militaire active entre l’URSS et l’Allemagne hitlérienne (jusqu’au déclenchement par Hitler, le 21 juin 1941, de l’opération « Barbarossa » d’invasion de l’Union soviétique), se partageant notamment la Pologne et permettant encore au III° Reich de s’emparer des pays Baltes.

Mais il est interdit aujourd’hui d’évoquer cela dans l’enseignement dispensé dans la Russie poutinienne autrement que comme un coup de génie du grand Staline !

 

Russie : encore un très étrange décès ?

Ravil Maganov, le président de Loukoil, deuxième producteur russe de pétrole, est mort jeudi « des suites d’une grave maladie » comme il a été annoncé par un très sobre communiqué de presse de cette compagnie.

Mais d’une part, plusieurs médias russes ont écrit qu’il s’était suicidé en se jetant par la fenêtre d’un hôpital de Moscou ; de l’autre, l’agence Reuters (non russe !) a diffusé que selon deux connaissances du disparu, il était très probable qu’il se soit volontairement donné la mort. Il est à noter que le 3 mars, une semaine après l’invasion de l’Ukraine, le conseil de direction de Loukoil s’était publiquement inquiété des « événements tragiques » se déroulant dans ce pays. Il réclamait la fin aussi rapide que possible du conflit.

Peut-être n’y a-t-il pas de lien de cause à effet entre cette prise de position et la défenestration de Maganov.

Cependant, certains ne manqueront pas d’évoquer le dossier très chargé de la Russie contemporaine en matière d’éliminations physiques d’opposants et de dirigeants, sous  différentes formes, notamment d’empoisonnements. Ainsi du cadre dirigeant de Gazprom, Alexander Tuylyakov, étrangement retrouvé mort dans son garage à Saint-Pétersbourg. Ainsi encore de Vladislav Avayev, ancien vice-président de Gazprombank, découvert mort dans son appartement de Moscou, auprès des corps de sa femme et de sa fille. Et la liste est longue de ces dirigeants russes de l’industrie et des affaires mystérieusement passés de vie à trépas. Leur nombre est en effet sans commune mesure avec ce que l’on peut connaître de décès inexpliqués dans le monde de l’industrie et du commerce dans la plupart des pays occidentaux, sauf ceux marqués par d’importantes activités mafieuses.

Cela peut tempérer l’affirmation selon laquelle la Russie contemporaine est modelée par un régime d’ordre et de paix.