Ces jours de deuil bouleversants, ces funérailles à la fois grandioses et sobres, d’une grande élévation spirituelle, cette ferveur non seulement britannique mais mondiale, rendent espoir dans l’humanité et dans l’avenir : c’est la grâce magnifique du décès de la reine Elizabeth II. Quelle leçon pour le monde entier !
Cette cérémonie, cette liturgie des funérailles nous ont tous élevés. La transcendance révèle à tous l’importance du sacré en politique : la dévotion de la Reine à la Couronne et à Dieu est un modèle et, faut-il l’espérer, une source d’inspiration pour les chefs d’État du monde entier, présents ou non.
Durant ces dix jours nous avons constaté, avec bonheur et émotion, combien la Reine suscite respect, admiration, ferveur populaire, par sa vie de dignité, d’honneur, de service permanent et admirable pour le Royaume-Uni et tout le Commonwealth, sa vie toute remplie de foi, du sens du devoir et du sacrifice personnel, de grandeur et de majesté, d’intelligence et de recherche d’unité, pendant les soixante-dix ans de son règne.
Elle a maintenu !
Le sermon très profond de l’archevêque de Canterbury restera comme une très admirable méditation sur le lien entre politique et foi. Une admonestation remarquablement claire à tous les chefs d’État du monde entier. Le socle en est la parole du Christ : « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ! », qui fonde et transcende toute vraie politique. « Ceux qui s’accrochent aux privilèges et au pouvoir sont oubliés depuis longtemps ! », a-t-il rappelé aux grands de ce monde.
« Éloignez-vous des honneurs, car à la fin il ne reste que le devoir ! ».
La Reine a fait sienne la belle devise française « Dieu et mon droit » dans une continuité qui fait que les rois ne sont pas des êtres comme les autres, car ils sont sacrés.
Nous avons été touchés par cette foule immense, incroyablement civilisée, digne et au comportement parfaitement juste en toutes circonstances, par le faste, la grandeur, la beauté solennelle omniprésente de tous les événements de ces jours qui resteront gravés dans la mémoire, dans l’âme et dans le cœur de tous les êtres humains dignes de ce nom à travers le monde.
Nous nous souviendrons des propos lumineux de cette jeune femme anglaise : « … La Reine n’était pas seulement la grand-mère des Britanniques, elle était la grand-mère du monde entier… La monarchie est un symbole d’Éternité ! »
Parce qu’elle avait la foi, parce qu’elle rayonnait de ce qui dépasse tous les êtres humains, par sa bienveillance lumineuse, elle attirait tous les cœurs droits. Par ses souffrances, par ses épreuves elle révélait un visage d’humanité qui ne pouvait laisser indifférent. Que tous les chefs d’État sortent meilleurs de ces funérailles !
« Remplis notre cœur avec le baume de ton Amour qui guérit ! »
Anne Cognac