vendredi 8 juillet 2022

Avec Macronéron, toujours plus vers la catastrophe du « quoi qu’il en coûte ».


Sans aucune illusion sur les « valeurs » qui sont les siennes, aux antipodes des nôtres, on pouvait du moins espérer que madame le premier ministre Élizabeth Borne, que j’ai surnommée « Bonjour Tristesse », amènerait un peu de rigueur dans la gestion des finances publiques.

Or, à peine commencé ce second quinquennat, voilà que ce qui a été annoncé en fait de politique sociale revient à des promesses de diminution des dépenses de carburant pour certaines catégories professionnelles, et pas pour d’autres, sans qu’on voie bien la cohérence des mesures, mais plus clairement leur incohérence.

Qui ne voit qu’on n’est pas près d’en finir avec des gouvernants se comportant de plus en plus comme des médecins plus fous que ceux de Molière, sortes de Diafoirus qui prescrivent des saignées à tout va et qui, en même temps, ne cesseraient pas de faire des transfusions.

La réalité, c’est que, selon la Cour des Comptes, l’envolée de la dette des administrations publiques s’est poursuivie tout au long du quinquennat, amplifiant encore la dérive dépensière depuis l’an 2000.

Mais la vérité surtout, c’est que madame Borne, qui ne borne rien, n’imagine rien d’autre que des mesures que Gabriel Attal déclare « directes, concrètes et efficaces pour nos concitoyens », s’inscrivant « dans une trajectoire de réduction du déficit qui se poursuit » (sic !).

Ainsi l’État, admirablement généreux, qui a décidé d’une « remise » de 18 centimes par litre sur les carburants, va-t-il la prolonger jusqu’à fin septembre mais pour en arriver à son extinction à la fin de l’année pour la remplacer alors par une « indemnité carburants travailleurs ».

Bref, un État « distributeur » selon les catégories définies par sa bureaucratie. Avec, inéluctablement, de nouvelles injustes disparités.

Non, ce n’est pas par des « mesurettes » que l’on réduit la dette et que l’on assainit l’économie. C’est en ne multipliant pas les dépenses du « quoi qu’il en coûte » !

Et c’est notamment en en finissant avec la fausse charité d’acceptation d’une immigration sans limite, plus que coûteuse, et désastreuse socialement et culturellement.

 

Lectures du jour

Ce vendredi dans le Figaro, un important article de Laure Mandeville titré « La question russe : l’Occident face à Poutine ».

Laure Mandeville fait partie des meilleurs écrivains et commentateurs de la vie politique et sociale russe après l’effondrement de l’URSS. Dans l’article de ce jour elle analyse magistralement les réalités de la Russie aujourd’hui.

Tirée de son texte et en exergue au centre de la page, la phrase suivante : « Le régime de Poutine se bat contre trois ennemis en même temps : les opposants russes, pour l’instant défaits, l’Ukraine qui résiste, et l’Occident qui se mobilise mais reste fragile ».

Un article qui nous change heureusement de la complaisance poutinolâtre d’Irina de Chicoff dans le Figaro-Histoire !

 Laure Mandeville revient dans ce texte sur le regret qu’il n’y ait pas eu de procès du totalitarisme communiste. En effet !

Sauf… sauf à la Mutualité, à Paris, la journée du 9 novembre 1997, modèle de ce que devrait être le grand « Procès international des crimes contre l’humanité des régimes communistes » que nous avions organisée sous la présidence de notre maître et ami le grand avocat Jean-Baptiste Biaggi, héros de la guerre et de la Résistance, pour juger, pour l’histoire, du cas du traître et tortionnaire de nos soldats en Indochine, Georges Boudarel.

Si un pareil procès, étendu à toute l’œuvre de mal et de mort du communisme, et se déroulant nécessairement pendant plusieurs mois, avait pu se tenir, le tchékiste Poutine n’aurait pu arriver au pouvoir et glorifier Staline comme il le fait aujourd’hui !

 

Radio-Courtoisie

Ce mercredi à 18 h, avec Cécile Montmirail et Hortense Sauveur, nous recevrons dans notre émission de la Réplique le président Ferhat Mehenni et le porte-parole Aksel Ameziane, de l’ANAVAD, le Gouvernement Provisoire kabyle en exil, expression en France de l’indépendantisme kabyle en Algérie.

Ils nous parleront notamment de la manière dont le peuple kabyle est opprimé par le régime algérien avec l’appui de ses conseillers russes, en quoi il y a quelque convergence entre le combat des kabyles et celui… des patriotes ukrainiens.

En deuxième partie, à 19 h 30, avec toujours Hortense Sauveur, avec Richard Haddad et Jérôme Triomphe, nous parlerons de l’actualité politique, des combats de l’AGRIF et aussi de la prochaine sortie de mon livre « L’Ukraine face à Poutine », sous-titré « Répliques à la désinformation néo-stalinienne ».

Notons enfin que ce jour le camarade Poutine a déclaré qu’ « en Ukraine les affaires sérieuses n’ont pas encore commencé ». Laure Mandeville conclut ainsi son grand papier : « L’appétit des dictateurs vient en mangeant ».

Dernière heure :

Je lis ce jour que l’élu municipal moscovite Alexei Gorinov a été ce matin condamné à sept ans de prison dans une « colonie pénitentiaire » pour avoir dénoncé l’assaut russe contre l’Ukraine, qualifiant le conflit de « guerre » et non « d’opération militaire spéciale » selon la terminologie poutinienne obligatoire.

Le 7 juillet, dans ses « derniers mots » à la Cour, il avait ainsi interpellé les juges : « C’est déjà le cinquième mois de guerre. On nous promet la victoire et la gloire, mais alors pourquoi une grande partie de mes concitoyens ressent-elle de la honte et de la culpabilité ? Boutcha, Irpin, Gostomel, ces noms vous disent-ils quelque chose ? »

Décidément, la Russie du NTS, des saints et des héros du goulag n’est pas morte !

Gorinov s’ajoute à la liste déjà longue des résistants russes à la folle dictature poutinienne.

Ne confondons pas la Russie avec le poutinisme !