vendredi 25 mars 2022

Dio vi salvi Regina !

L’ heure est grave pour l’humanité dans son ensemble.

Ce vendredi 25 mars 2022 entre 17 et 19 heures, en union avec tous les évêques catholiques du monde, le pape François a consacré l’Ukraine et la Russie au « Cœur immaculé de Marie ».

Le pape émérite Benoît XVI s’est uni également à leur supplication à Marie.

Le pape François a en effet notamment déploré que le monde « ait oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales ».

Dans sa litanie à la Vierge il a exprimé : « Toi, étoile de la mer, ne nous laisse pas sombrer dans la tempête de la guerre… Libère-nous de la guerre, préserve le monde de la menace nucléaire (…) Reine de la paix, obtiens la paix pour le monde».

Dimanche dernier, le pape s’était indigné en évoquant « l‘agression violente contre l’Ukraine (…) Un massacre insensé où destructions et atrocités se répètent chaque jour », ajoutant : « Il n’y a aucune justification à cela ! C’est une guerre répugnante ».

Depuis que Poutine a placé en état d’alerte la force russe de « dissuasion nucléaire », on sait en effet que c’est en réalité la menace de l’utilisation d’armes atomiques qu’il a brandie. Et nul ne sait jusqu’où ce dictateur peut aller.

Rappelons que le pape s’est entretenu le 17 mars avec le patriarche orthodoxe de Moscou, Kirill. En vain, semble-t-il, car Kirill a déjà justifié à deux reprises cette guerre selon, hélas, la quasi constante tradition dans l’orthodoxie russe de soumission du « goupillon » au gouvernement du « sabre ».

En revanche, aujourd’hui, c’est non seulement l’ensemble des Églises du patriarcat de Kiev désormais autocéphale qui se sont affranchies de la tutelle de Kirill mais aussi, quasi unanimement, les Églises d’Ukraine jusque là rattachées au patriarcat de Moscou.

Quant aux catholiques d’Ukraine, les cinq millions de fidèles des Églises « uniates », c’est unanimement qu’ils condamnent l’agression poutinienne de leur pays que leurs femmes et enfants menacés doivent fuir.

Observons d’ailleurs de même que, contrairement à ce que l’on avait voulu faire croire aux malheureux soldats russes de l’armée d’invasion, s’attendant à être accueillis à bras ouverts, ce sont des populations russophones et leurs élus en tête qui, tels les maires des grandes villes de Kharkiv, d’Odessa et de Marioupol la martyre, sont maintenant les plus acharnés résistants patriotes à l’agression poutinienne.

Mais devant l’étendue de son échec, le piétinement de ses troupes, les pertes subies chaque jour plus considérables, c’est maintenant que Poutine, humilié, pourrait devenir encore plus dangereux.

Voilà pourquoi le pape François, et le pape émérite Benoît XVI et tous les évêques du monde, ont voulu en appeler, pour que cesse « cette guerre répugnante », à l’intercession de la Vierge Marie, pour la protection de « ceux qui souffrent et qui fuient sous le poids des bombes ».

 

En Corse

Au moment même où toute l’Église catholique, et tant d’Églises orthodoxes avec elle, priaient pour qu’enfin l’Ukraine retrouve la paix, se déroulaient en Corse à Cargèse dans l’église latine (il y en a une autre, en face, catholique mais de rite grec) les obsèques d’Yvan Colonna, l’indépendantiste condamné à perpétuité pour l’assassinat du préfet Erignac et lui-même assassiné par un tueur islamiste.

Maintes fois l’hymne corse, le magnifique « Dio vi salvi Regina », aura ce jour retenti à Cargèse.

N’en déplaise à tous les laïcards, à tous les gauchos, à tous les anticathos, tant que ce cantique à la Vierge Marie sera l’hymne du peuple corse, celui-ci, par-delà ses déchirures ne sera pas perdu !

Quelles que soient les langues qui le portent, le Salve Regina est partout, en Corse comme en Ukraine, le chant de l’Espérance catholique.