Élections présidentielles
· Renaud Camus : qu’il ne cède pas à son envie !
L’écrivain esthète Renaud Camus, à qui l’on doit sur l’immigration l‘expression très juste de « grand remplacement », a dédaigneusement écrit ce matin : « Entre deux publicités, j’ai cru entendre Zemmour et Pécresse se chamailler. Tout cela donne envie de voter Poutou ! ».
On veut bien comprendre que Camus soit quelque peu amer après ses infructueuses tentatives électorales de jadis. Mais il aurait dû tout de même, avec le temps, s’apercevoir que s’il a des qualités littéraires certaines et qu’il peut aussi apporter d’intéressantes réflexions sur le triste devenir de notre société, il n’est visiblement pas fait pour la politique électorale.
Il aurait donc pu s’abstenir de cette déclaration-là. En effet, à ses heures perspicace observateur des comportements de ses concitoyens, il devrait savoir que certains de ses lecteurs, le prenant au mot, pourraient voter pour ce trotskyste de Poutou.
Or l’enjeu de la prochaine élection présidentielle est tout de même très important. Et notamment parce que, additionnées, les voix de Mélenchon, de Roussel, d’Arthaud et de Poutou constituent la preuve qu’il y a toujours dans notre pays une mouvance marxiste-léniniste et qui sera possiblement, le 10 avril, de l’ordre de 20 % des voix. Cela constitue un socle révolutionnaire qui, en périodes difficiles comme celles que nous pourrions connaître, n’est pas du tout négligeable.
· Notre position aujourd’hui
Les sondages électoraux qui désormais se succèdent au long des journées ne sont bien sûr que des indications de tendance, et nous aimerions que les gros scores pour l’instant attribués à Macron ne soient pas ceux du résultat final.
Mais il n’en est pas moins visible que, très probablement, seul le cumul des voix de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour, constituant un pourcentage de même ordre de grandeur que ce que l’on peut (hélas) prévoir pour Macron, permettrait d’espérer une victoire du bloc national contre ce dernier.
Notre ami le célèbre professeur Henri Joyeux m’a adjuré à deux reprises de militer pour que cette fusion soit possible avant l’élection, permettant ainsi, par sa dynamique, que Macron soit battu et Zemmour élu.
Il me prête un pouvoir d’influence que je n’ai pas, ni sur Marine ni sur Éric !
Et à la réflexion, cher professeur, ceci me paraît totalement impossible, ne serait-ce que pour la raison du remboursement par l’État des frais de campagne : un candidat qui se retirerait aujourd’hui ne serait pas remboursé !
Alors, ce que l’on voudrait espérer, c’est que et Marine et Éric s’abstiennent de propos trop polémiques qui ne faciliteraient pas le désistement pour le second tour.
Pour ma part, sauf prise de position aberrante de l’un ou de l’autre, je m’interdis d’exprimer à leur égard tout commentaire par trop critique. L’affaire peut en effet se jouer à quelques voix !
Puissent donc les élections patriotes ne pas faire à Macron le plaisir de leur incapacité à se rassembler avec dynamisme dès le soir du premier tour !
· Tragédie ukrainienne
Le convoi de Chrétienté-Solidarité dirigé par Yann Baly arrive ce vendredi soir à Yaroslav, à la frontière polono-ukrainienne.
Toute notre gratitude à nos deux amis, le maire d’Orange Yann Bompard (Reconquête), et le maire de Camaret Philippe de Beauregard (Rassemblement National) qui l’ont permis. Dès lundi, Yann Baly témoignera sur ce blog de ce qu’il a vu et entendu.
Le prochain numéro de Reconquête portera naturellement en grande partie sur la tragédie de l’invasion de l‘Ukraine déclenchée, non par le peuple russe que nous aimons, mais par son triste dictateur.