Le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a tenu bon mardi matin contre la stupéfiante prétention de la présidente de la Commission Euroépenne, Ursula Von der Leyen, d’imposer à la Pologne la reconnaissance de la suprématie du « droit » européen sur la loi nationale.
On est dans cette affaire au cœur même du système hypocrite d’avancée de l’eurocratie totalitaire consistant en une mise en place systématique de « faits accomplis » d’ailleurs bien dans la tradition germanique.
Il n’a eu en effet jamais été dit, ni écrit, dans les traités de l’Union Européenne, qu’ils reposaient sur un abandon de principe de la souveraineté des États et finalement du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Or on sait ce que recouvrent fondamentalement les attaques bruxelloises contre le gouvernement de Varsovie : le reproche d’une insoumission à l’idéologie eurocratique de soi-disant « droits de l’homme », en fait la radicale inversion du respect de la personne humaine telle que la réalise en bien des pays cette « culture de mort » selon l’expression du grand pape polonais saint Jean-Paul II.
Le véritable enjeu du bras de fer qui oppose l’UE à la Pologne n’est pas ailleurs. Le fin mot de l’histoire, c’est que la première entend imposer à la seconde l’acceptation de l’avortement sans limite, de l’euthanasie, des manipulations dites « bioéthiques », bref de l’idéologie LGBTQ. On attendrait de dame Ursula un peu de pudeur dans son arrogance, car l’avortement, l’euthanasie, les manipulations dites « bioéthiques » étatiquement imposés, cela devrait pourtant lui rappeler le mépris des véritables droits de l’homme qui imprégna l’idéologie mortifère du nazisme.
Il faut dans cette affaire bien voir la réalité : c’est celle de l’affrontement entre la civilisation du respect de la dignité humaine et la barbarie sans cesse renaissante du mépris de la vie.