En Europe comme en Amérique s’amplifie un hystérique « antiracisme » anti-blanc, expression d’un furieux racisme en sens contraire.
Les fanatiques de la révolution culturelle entendent démolir tout ce qu’ils désignent comme faisant partie de la « cancel culture », nouvelle application du cri de l’Internationale : « Du passé faisons table rase ».
Il n’y a guère de grands personnages de notre histoire à échapper à leur frénésie d’en détruire ou pour le moins d’en souiller les monuments. Leur haine mémoricide s’est ainsi notamment portée en Angleterre contre une statue de Churchill, bien qu’il ait été le plus grand ennemi d’Hitler.
En France c’est, entre autres, contre l’évocation positive de l’œuvre du grand ministre Colbert qu’ils ont vitupéré et voilà que c’est maintenant du bicentenaire de la mort de Napoléon (5 mai 1821) dont ils veulent interdire toute commémoration patriotique.
Étonnamment pourtant, il y a pour le moment encore de très grands oubliés par l’Inquisition mémorielle.
· Le premier est Voltaire, toujours louangé dans les écoles en raison de ses combats pour la tolérance dont on ne cite guère certains propos :
-sur les « gens de couleur » : « les nègres, leurs yeux ronds, leur nez épaté et la mesure même de leur intelligence mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses » ; ou encore « des nègres et des négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce » ( in « Essai sur les mœurs et l’Esprit des nations ». Ed Garnier 1969 – t 1, p 6).
- sur les femmes : « La supériorité de l’homme sur la femme est une chose entièrement naturelle ; c’est l’effet de la force du corps et même de l’esprit » (in « Dictionnaire philosophique » 1764, Ed Garnier-Flammarion 1964, puis 1997 – p 210).
Ce Voltaire enfin aussi obsessionnellement antisémite que férocement anti-catholique. Contentons-nous ici de citer un seul mot sur Jésus-Christ : « Né dans un village juif, et donc d’une race de voleurs et de prostituées » (in « Questions sur l’Encyclopédie » 1770, p 1380).
· Nous mettrons en second Proudhon, le père du socialisme à la française : « Le Juif est l’ennemi du genre humain », « Il faut au plus tôt renvoyer cette race en Asie ou l’exterminer » ( in « Marx et son époque » par Arthur Conte – Ed Fernand Nathan).
· Marx et Engels
Les pères fondateurs du communisme moderne (Lénine fera le trio) ont toujours leur monument en bronze à Berlin au Marx-Engels-Forum, un parc public créé en leur honneur temps de la RDA. Karl Marx avait pour gendre (mari de sa fille Laura) le journaliste et économiste socialiste Paul Lafargue. Il fallait que ce dernier soit un homme de bonne composition. En effet, comme il était un mulâtre, (né à Cuba) les deux grands rédacteurs du « Manifeste du Parti communiste », imprégnés d’évolutionnisme darwinien, ne lui épargnaient pas des sarcasmes de mauvais goût.
Ainsi, le 26 avril 1887, Engels, apprenant que Lafargue est candidat aux élections municipales à Paris dans le 5° arrondissement, écrit à Laura : « Mes félicitations à Paul, le candidat du jardin des Plantes et des animaux. En tant que nègre, d’un degré plus proche du règne animal que nous tous, il est sans doute le représentant le plus qualifié de ce quartier » (in « Friedrich Engels, Paul et Laura Lafargue », Correspondance. Ed sociales).
De l’humour bien sûr, au deuxième degré, bien sûr. Mais comment réagirait aujourd’hui M. Edwy Plenel découvrant une semblable lettre ?
Et pour terminer, on n’aurait que l’embarras du choix dans l’ample prose antisémite de Karl Marx qui, bien que lui-même d’origine juive, abhorrait le peuple de la Bible.
La haine des juifs, c’était peut-être le seul point sur lequel il ne s’opposait pas à Proudhon !
Mais quand il écrivait à propos du révolutionnaire Ferdinand Lassalle (qui l’exaspérait en raison de son activisme débridé) qu’il était « un nègre juif », n’y avait-il pas l’expression de sa double charge de mépris raciste et antisémite ?
Observons que pourtant les « islamo-gauchistes » ne s’en sont pas encore pris aux statues de glorification de Marx et Engels, que ce soit à Berlin ou à Trèves.
L’explication ne réside-t-elle pas dans le fait que l’antisémitisme de Karl Marx ne leur est pas secrètement antipathique ?