Bernard Antony, président de l'A.G.R.I.F.,
Communique :
Détesterait-on Nicolas Sarkozy, détesterait-on Génération Identitaire, la condamnation du premier et la dissolution des seconds, sont des signes qu’il y a quelque chose de pourri dans la justice et dans le gouvernement français.
Car, c’est violer un principe fondamental non seulement du droit mais de notre civilisation que de mettre sur écoute policière un avocat non poursuivi et son client. C’est en effet le propre des régimes totalitaires de ne respecter ni le secret de l’avocat, ni celui du médecin, ni celui du prêtre.
Pour ce qui est de la dissolution de Génération Identitaire pour motif ubuesque de « constitution de milice », sous le prétexte de port par ses militants d’anoraks ou de pantalons de même couleur à la manière d’un club de ski, cela relèverait de la farce si ce n’était une mesure grave de total déni de liberté démocratique.
Et ce, à un moment où maints « territoires » sont livrés aux règlements de compte souvent meurtriers entre bandes rivales de sauvages utilisant poignards et matraques ; période aussi où les assassinats par armes à feu se multiplient sur fond de rivalités dans les trafics de drogue.
Cette décision macrono-darmanesque est aussi insupportablement arbitraire que politiciennement calculée : à seule fin d’établir une apparence de symétrie avec des demi-mesures envers de dangereuses associations islamistes. C’est un grossier procédé qui n’honore ni le ministre de l’Intérieur ni le Président de la République.