Je me suis réveillé ce matin de bonne humeur. Le numéro, hier au soir, de Castex dans son rôle de premier-ministre de MicroNéron, principalement chargé de donner les nouvelles des fronts des guerres contre les virus mutants et permutants, était encore en amélioration. À ce train-là, ça va bientôt… confiner à la perfection.
Non, je ne regrette pas de l’avoir également campé dans le personnage du GDA (« Grand Dépendeur d’Andouilles ») qui était celui que l’on assignait dans notre Gascogne à de grands benêts de domestiques essentiellement chargés de la haute fonction de décrocher du plafond de la cuisine (ou du séchoir) les andouilles suspendues et autres fabrications de bonne charcuterie de l’espèce saucisson.
Cette louable activité s’apparentait d’ailleurs à celles dans les tribunaux de ces employés des archives chargés de la gestion des « affaires pendantes », ou encore « suspendues » en attente de jugement.
Par ces mots, le savez-vous, on désignait dans l’ancien temps les dossiers mis dans des sacs rangés dans les sous-sols, d’où l’expression « l’affaire est dans le sac ») et suspendus pour être à l’abri de la gloutonnerie des rats quand les chats du Palais dédaignaient de croquer ces derniers.
On sait l’importance qu’a très justement donnée Castex à l’aération après l’ère objectivement criminelle du confinement vraiment fermé imposé par le gouvernement du sinistre Edouard Philippe aux personnes âgées des Ehpad interdites de sorties de leurs chambres.
Castex, lui au moins, a inventé le confinement déconfiné, puisque permettant à chacun de vaquer à ses occupations (sauf magasins et boutiques interdits, on ne sait pourquoi ?) dans un rayon de 10 km de son domicile ; décision à faire évidemment respecter par de la gent policière experte en pareille vérification avec « mobiles ».
Pour ce qui est de l’aération ,après des mois et des mois de réflexion, Estrosi, le stupéfiant maire de Nice, qui n’est pas hélas du niveau de ses prédécesseurs à l’Hôtel de Ville, les Médecin père et fils, et notre ami Jacques Peyrat, a enfin compris. Cet Estrosi-là s’est avisé d’en finir avec l’interdiction ubuesque de la Promenade des Anglais sur laquelle les bons vents de la mer ont toujours dispersé les méchants virus.
On sait la prodigieuse inculture de ce personnage désormais politiciennement acquis au progressisme macronien. Car s’il avait lu au moins « Le hussard sur le toit » du grand écrivain jean Giono, il aurait appris que c’est dans l’enfermement des « quarantaines » que se propageaient de foudroyantes épidémies de peste ou de choléra.
Mais dans les délires de notre triste époque, on sait aussi hélas que de bons gendarmes, qui n’ont sans doute pas autre chose à surveiller, vont continuer à verbaliser, pour non port du masque, des promeneurs sur les plages ou autres grands espaces dans lesquels les grands souffles d’Éole balayent impitoyablement les plus méchants virus.
Car, à vrai dire, ceux-ci ne peuvent trouver durablement abri que sous des masques non seulement totalement inutiles en effet au grand air mais réellement pernicieux.
Nous sommes encore loin de la trêve des confiseurs mais on souhaiterait au plus vite une grève des confineurs les moins imbéciles.