La pitoyable expulsion du
cercueil du général Franco de la basilique du Valle des los Caïdos est
évidemment, comme nous l’avons déjà dit, d’abord une vengeance des « rouges ».
Cela se vérifie jusque dans nos
médias où, malgré le long déclin électoral du parti communiste, les réseaux
marxistes-léninistes sont, on le sait, demeurés non seulement importants et
actifs mais exercent une influence d’intimidation.
Aussi n’y entend-on aucun
commentaire comparatif sur l’opération en cours en Espagne et le maintien dans
les mausolées de Lénine, le créateur de la Tcheka et du goulag et de l’œuvre génocidaire
immense que Staline a continuée et de Mao-Tse-Toung, le plus grand
exterminateur de l’histoire.
Certes la vengeance n’est pas
seulement le fait des « rouges » mais aussi des continuateurs des
autres forces de gauche et d’extrême-gauche qui constituaient en 1936 le camp
dit des « républicains ».
Oublié le fait que le parti
communiste espagnol, dirigé d’une main de fer par les envoyés de Staline, avait
autant pour mission d’éliminer radicalement les trotskistes, les anarchistes,
les socialistes, les radicaux que le général Franco. Sous les ordres de l’homme
de Staline, le sinistre soviétique Iagoda, officiait ainsi le chef des brigades
internationales, le français André Marty, appelé le « bourreau d’Albacete ».
Partout, dans la zone républicaine, étaient mises en place des « checas »
locales (nom espagnol dérivé de celui de la Tcheka soviétique) officines de terreur célèbres par leurs
expéditions nocturnes d’enlèvements suivis d’assassinats et leurs pratiques de
la torture.
Le parti communiste massacra
bien sûr, entre autres, les milliers de prisonniers étiquetés de droite ou
bourgeois, enfermés à la prison centrale de Madrid mais partout aussi dans ses
prisons particulières des militants de gauche ou trotskistes étaient torturés
dans des raffinements de cruauté.
Le parti communiste liquida
somme toute plus de militants de gauche, socialistes, anarchistes, trotskistes
que ne le firent les franquistes. En cette œuvre s’illustra le tristement
célèbre commissaire soviétique Orlof.
Oubliés les massacres et
tortures que s’infligèrent dans leur guerre civile, notamment à Barcelone, les
communistes, les anarchistes de la F.A.I et les militants du P.O.U.M. La
réciprocité dans l’horreur fonctionna parfaitement.
Oubliées bien sûr les
abominations perpétrées par communistes et anarchistes contre les prêtres, les
religieux, les séminaristes, les religieuses, assassinés par milliers.
Oubliés, entre autres, les huit
cent personnes jetées dans un puits de mine à Alcazar de San Juan.
Oubliés les gens enterrés
vivants, les brûlés vifs par centaines.
L’historien de la guerre d’Espagne
Georges-Roux, qui n’était pas, tant s’en faut, un homme de droite et encore
moins un franquiste, n’écrivait pas moins « Plus encore que le nombre des morts ce qui impressionne c’est la
répétition des tortures. Presque toutes et les plus systématiques se sont
malheureusement trouvées dans le même camp » (Historia février-mars
1980).
Oublié le témoignage apporté
dès 1936 par la militante du parti radical et ex-député, Clara Campoamar brassant
la fresque hallucinante des atrocités bolchéviques à Madrid où on relevait « chaque
matin soixante, quatre-vingt ou cent morts aux alentours de la ville »,
assassinats perpétrés « par une populace rancunière et envenimée par une
haineuse propagande de classe… massacrant et assouvissant leurs plus bas
instincts » (Historia février-mars 1980).
Mais qui, dans nos medias parle
aujourd’hui comme Annie Kriegel la grande éditorialiste et écrivain patriote
française, de confession juive, repentie de son militantisme communiste qui, à
la mort de Franco, rappelait que ce dernier avait d’abord empêché la mainmise
communiste puis la mainmise nazie sur l’Espagne, évitant que l’Europe ne tombe
toute entière d’abord sous la botte de Staline puis sous celle d’Hitler ?
Qui rappelle aujourd’hui que
Franco fut, après Pie XII, le plus habile et le plus grand sauveur de juifs
durant la seconde guerre mondiale, imposant notamment la protection de ceux de
l’importante communauté de Salonique en Grèce en leur faisant donner la
nationalité espagnole en tant que descendants des juifs d’Espagne expulsés en
1492 ?
Qui se souvient qu’au lendemain
même de sa mort, le 21 novembre 1978, un « service spécial de gratitude et
de prières » fut célébré à New-York dans la grande synagogue de Brooklin
des juifs sépharades reconnaissants ?
Qui ose rappeler que le 8 juin
1970 le général De Gaulle alla rencontrer le général Franco peu après lui avoir
écrit qu’il pensait que son régime avait été bénéfique pour l’Espagne déclarant :
« Je voulais voir Franco avant de mourir » et le saluant ainsi :
« J’étais De Gaulle, vous êtes Franco ! » ?
Pathétiques misérables du
mémoricide médiatique incapables de reconnaître la moindre qualité à l’adversaire,
osant déclarer que le général Franco avait été un « piètre militaire »
(sic). Ce que ni De Gaulle, ni Churchill, ni Eisenhower ne pensaient.
Et voilà qu’aujourd’hui dans le
bombardement médiatique de la pensée unique néo-totalitaire on martèle l’affirmation
des « années noires de la dictature franquiste » où séjournaient cependant, chaque été, plus de quinze millions de touristes !
Certes, le régime du général Franco ne fut pas à tous égards exemplaire, ni sans erreurs, ni sans échecs, ni sans injustices. Mais il n’est pas nécessaire aujourd’hui de les rappeler face à l’énormité de la propagande idéologique rouge et noire pour approuver un acte qui déshonore le gouvernement espagnol et une royauté qui doit pourtant son rétablissement au général Franco. Ce ne sera hélas pas terminé.
Certes, le régime du général Franco ne fut pas à tous égards exemplaire, ni sans erreurs, ni sans échecs, ni sans injustices. Mais il n’est pas nécessaire aujourd’hui de les rappeler face à l’énormité de la propagande idéologique rouge et noire pour approuver un acte qui déshonore le gouvernement espagnol et une royauté qui doit pourtant son rétablissement au général Franco. Ce ne sera hélas pas terminé.
Demain sera aussi enlevé le
cercueil de José Antonio, l’homme qui voulait réconcilier les Espagnols de
droite et de gauche, celui pour lequel le poète de gauche Federico Garcia Lorca avait une très grande admiration, celui
que rejoignaient nombre d’anarchistes fraternels, celui qui fut iniquement
condamné en 1936 par un tribunal révolutionnaire et fusillé dans un acte de
pré-guerre civile.
Demain peut-être, comme le
souhaitaient les rouges et noirs fanatiques sera aussi abattue la grande croix
du Valle de los Caïdos et rasés la basilique et le monastère.
De plus ils ne veulent pas que
les dépouilles des combattants des deux camps puissent demeurer dans la même
terre, dans la même paix sous l’ombre tutélaire de la grande croix. Ces
matérialistes qui ne croient à aucun au-delà ne veulent d’aucune proximité des leurs,
même après leur mort, avec l’ennemi qu’ils poursuivent de leur haine.
Effroyable croyance en une haine immortelle, infernale !