mercredi 17 juillet 2019

Rugy : finalement, « Homard l’a tuer » !


« Hodie mihi, cras tibi ! »

On ne versera pas de larmes sur ce qui pourrait bien être la mort politique de François de Rugy.

Dans son éditorial du Figaro de ce jour, Vincent Trémolet de Villers rappelle que la situation de ce « tartuffe » était devenue d’autant plus intenable que résonnaient encore dans nombre d’oreilles ses « homélies intraitables contre François Fillon ».

C’était avec la même intensité de vertueuse indignation républicaine que celle de Jérôme Cahuzac, l’ex-ministre du budget de Hollande, contre les coupables de dissimulation de leur fortune sur des comptes en Suisse ou ailleurs.

Je reçois ce matin juste à point nommé le « Livre noir des gaspillages » sur « 110 gaspillages hallucinants payés par nos impôts » par Jean-Baptiste Léon, le très compétent directeur des publications du mouvement « Contribuables associés ». J’y découvre, parmi les cent gaspillages épinglés, le récit de la journée de François de Rugy, le 20 septembre 2018, s’étant déplacé dans les Pyrénées pour y annoncer, à grand renfort de couverture médiatique, l’arrivée de deux ourses slovènes.

Pour cela, mobilisation ministérielle d’un hélicoptère de la gendarmerie puis d’un avion pour le retour du personnage sur Bordeaux. Bilan de la journée selon des journalistes : un million d’euros, 350 000 euros selon un porte-parole du ministre…

Somme toute, une constante de comportement dynamique de la présidence de l’Assemblée au ministère « de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie » (ouf !).

Il faut vraiment des esprits chagrins pour ne pas comprendre qu’il faut tout de même mettre en œuvre un minimum de moyens étatiques pour impulser une économie véritablement écologique. Et d’ailleurs, que seraient devenus les homards jadis servis aux invités de monsieur de Rugy qui, lui, d’ailleurs, n’en mangeait à l’en croire que presque contraint et forcé puisqu’il n’aimait pas ces crustacés ? 

Sans doute, remis au frigo, congelés ou surgelés peut-être ?

Quel gâchis cela aurait été, au lieu de les servir pour les agapes les plus fraternelles au service de l’idéal républicain !