mercredi 12 septembre 2018

« Le pape François, un homme de parole ».


Ce film du réalisateur allemand Wim Wenders sort en ce moment même en France.

L’idée de ce film a été lancée par Mgr Edoardo Dario Vigano. À ne pas confondre avec Mgr Carlo Maria Vigano, l’ancien nonce du Vatican aux États-Unis, qui a notamment révélé le scandale des agissements homosexuels avec des séminaristes de l’ancien archevêque de Washington, le cardinal Théodore Mac Carrick, ce que ne pouvait ignorer le pape, ce dernier étant un de ses soutiens et amis les plus proches. 

Rappelons que François ne se résolut à lui retirer son titre de cardinal que le 28 juillet dernier.

Et sur cette « affaire », énorme, le pape, d’ordinaire enclin aux conversations avec les journalistes, s’en tient toujours – mais pour combien de temps ? – à sa politique du silence. À l’évidence, de moins en moins tenable.

Pour ce qui est de Mgr Edoardo Vigano, proche conseiller et homme de communication de François, on se souvient que ce dernier dut se résoudre à lui demander sa démission à la fin du mois de mars 2018.

Ce désinformateur faussaire avait en effet été convaincu d’avoir manipulé une photo truquée d’une lettre de Benoît XVI pour lui faire dire le contraire de ce qu’il pensait, et le présenter frauduleusement comme étant en accord sur un point théologique défendu par le pape François.

Sur le courroux de Benoît XVI, scandalisé par un pareil agissement, François n’avait pu alors que débarquer officiellement son cher et très malhonnête Vigano de son poste de préfet du secrétariat pour la communication. 

Mais son idée de film hagiographique sur François fut menée à bien, un film donc de commande, et de commande passée sous l’autorité de François, avec l’argent du Vatican, pour sa propre glorification. Jamais, depuis les débuts du cinéma, souverain pontife n’avait ainsi agi. Procédé rappelant plutôt ceux des régimes totalitaires nazis ou communistes.

Il paraît que le film est cinématographiquement très réussi. Je ne me précipiterai pas pour aller le voir. Plus tard peut-être, en raison de l’intérêt pour moi d’analyser un triste procédé, pas très chrétien, de césarisme pontifical.

Avec le livre « Le pape dictateur », ce procédé a achevé de me persuader de ce que le pape François n’est vraiment pas un grand pape, vraiment pas un saint pape.