L'Agrif communique:
Sans
plus de vergogne que ceux des précédents présidents de la République, le
gouvernement d’Emmanuel Macron se déshonore aussi dans l’escroquerie morale
d’une prétendue célébration mémorielle de la tragédie des harkis odieusement
abandonnés par la France lors de l’indépendance de l’Algérie.
Car
c’est un crime d’État sans précédent dans notre histoire qu’il faudrait d’abord
reconnaître et juger.
En
effet, ce crime d’abandon, volontaire, de populations françaises livrées
aux plus grandes abominations, n’a donc pas l’excuse d’avoir été perpétré sous
la contrainte d’une armée d’occupation étrangère. L’immense déshonneur de
l’État français en 1962 a résidé dans l’ordre ignominieux donné à notre armée
puissante de ne pas intervenir, de laisser massacrer, de laisser torturer,
émasculer, énucléer, de laisser brûler vifs ou enterrer vivants des dizaines de
milliers d’héroïques supplétifs de notre armée. Ils avaient cru en la promesse
qu’ils ne seraient pas abandonnés. Et ils le furent, sauf par les officiers
fidèles à la parole donnée. Pire encore, afin d’être livrés sans risque pour
leurs tortionnaires, les harkis avaient été désarmés.
Simultanément,
notamment le 5 juillet 1962 à Oran, des centaines de civils étaient massacrés,
et plus de deux mille femmes et jeunes filles enlevées vers les pires sorts par
la soldatesque FLN.
Au
faite du déshonneur, le général Katz, commandant du puissant corps d’armée
d’Oran, appliquait l’ordre venu de l’Elysée de non intervention totale des
soldats français sous ses ordres qui auraient dû et pu sauver de l’horreur des
milliers de leurs compatriotes.
Comme
l’écrivit jadis dans Paris-Match le journaliste Georges-Marc Benamou, cet ordre
rendit le chef de l’État français et son gouvernement totalement complices de
crimes contre l’humanité en considération du nombre et de la nature des crimes
indicibles perpétrés. Or cela est imprescriptible.
Aussi,
les associations de harkis et de rapatriés, toutes celles qui regroupent encore
des enfants et petits enfants de victimes peuvent et doivent toujours exiger la
constitution d’un tribunal spécial pour juger, même à titre posthume, les
coupables de cette complicité assumée dans les crimes contre l’humanité.
En
considération aussi du déferlement de haine raciste contre la France et les
Français qui motiva les abominations du FLN, haine que perpétue en France même
la dirigeante islamo-gauchiste Houria Bouteldja, l’Agrif et ses avocats
appuieront toute procédure à cette fin.