Voilà que ça tiraille
vraiment dur entre les charlots de tous les mensonges et coups tordus de l’antiracisme
et des états jusqu’ici confédérés de la haine anticatholique.
Comment à l’AGRIF ne
considérerions-nous pas ce spectacle avec un mélange d’ironique satisfaction et
d’harassement ?
Pour simplifier, voilà
le champ de bataille :
-D’un côté, Edwy Plenel - « trotskard » un
jour, « trotskard » toujours - accusé, non sans raison, de
complaisance islamo-gauchiste et de « collaborationnisme avec le fascisme
islamique » car positionné, à force d’incantations arabophiles exacerbées,
dans le camp d’Houria Bouteldja, la
patronne du PIR (Parti des Indigènes de la République) soutenue jusqu’ici par
la fanatique islamo-révolutionnaire Danièle Obono, du parti du camarade
Mélenchon.
On est là dans une vaste
ramification d’activisme rouge-vert inspiré notamment par le docte « théologien »
musulman Tariq Ramadan, très
partisan, on le sait, du libre choix pour les femmes d’être voilées ou violées…
L’algérienne Houria
Bouteldja, qui vit en France, exprime dans son dernier bouquin « Les
Blancs, les Juifs et nous » la joie qu’elle éprouve lorsqu’elle séjourne
dans un pays où elle partage avec tout le monde un constant frisson d’enthousiasme
quand, sans cesse, est poussé par tous, et surtout par de virils barbus, le cri
puissant, unificateur de toute l’oumma : « Alahouakbar », selon
l’orthographe en alphabet latin qu’elle doit juger la plus phonétiquement proche
du slogan en arabe coranique.
Pour ce qui est de la
virilité, comment ne comprendrait-on pas les exigences de celle de Tariq
Ramadan, « l’islamologue », selon nos médias respectueux, mais avant
tout bon musulman adepte de l’imitation en tout temps et en tous lieux des « faits
et gestes » du Prophète.
Dans ces « Hâdiths »,
rapportés par les plus grands « traditionistes », al-Bockari ou
Muslim, Mahomet, « le Messager de Dieu «, n’est-il pas décrit comme
ayant une vigueur telle qu’il pouvait au cours d’une seule nuit combler tout à
tour chacune de ses neuf épouses ? On ne dit rien de ce qu’il en était
pour ses concubines pour lesquelles nul doute qu’il était aussi très généreux.
-De l’autre côté, face à
Plenel, Houria et Ramadan, les défenseurs de la laïcité, de la liberté selon
Charlie-Hebdo, avec notamment les inconditionnels des Femen, dame Hidalgo, Manuel Valls et Jean-Pierre
Chevènement, et globalement la mouvance du Grand-Orient et de la Licra.
Mario Stasi, le nouveau président de cette organisation
étatiquement reconnue et subventionnée de l’antiracisme vient de proclamer :
« Edwy Plenel a tort sur toute la ligne ». Et il exprime
l’exigence qu’Emmanuel Macron à son tour, comme Manuel Valls, défende « la liberté d’expression, le droit au
blasphème, la République laïque ».
Le « droit au
blasphème » demeure, on le voit, très central dans la thématique du
laïcisme. Et dans un entretien de ce jeudi 17 novembre, dans le Figaro, Zineb
el Rhazoui, une des survivantes de l’équipe de « Charlie-Hebdo », y
apporte sa propre réflexion. Intéressante. Elle déclare : « Comme Médiapart et Plenel, ceux que j’appelle
les collaborationnistes du fascisme islamique sont nombreux en France, ils
sévissent dans tous les domaines ». Elle ajoute : « Dans les médias, ce sont tous ces journaux
fiers de « défendre les musulmans »
alors qu’ils auraient honte d’en faire autant avec les « chrétiens ». Elle précise :
« Dans le débat public, ce sont tous
ceux qui considèrent que critiquer le christianisme est conforme à l’esprit des
Lumières (et sur ce point ils ont raison) mais que critiquer l’islam est de « l’islamophobie » et du racisme ».
On est, on le voit, au cœur
des dévastations cycloniques des contradictions de l’antiracisme et du droit au
blasphème !
Faute pour un Stasi ou
une Rhazaoui de préciser ce que recouvrent les mots qu’ils utilisent. Et c’est
ce que nous faisons pour notre part, hélas, dans la conscience qu’avec l’AGRIF
nous sommes seuls sur une ligne d’équilibre, une ligne de cohérence et de bon
sens.
On aimerait savoir en
effet ce qu’entend Mario Stasi par « droit au blasphème ». Que n’invoque-t-il
des exemples concrets pour ce qui est du judaïsme, du christianisme et de l’islam ?
Quant à Zineb el Rhazaoui, assimile-t-elle le droit de critiquer, que nous
défendons aussi, et le droit au blasphème ?
Pour ce qui est de nous,
voici concrètement trois exemples de ce contre quoi nous avons saisi la
justice. Car la nécessité de notre combat implique de ne pas pouvoir taire la
réalité des déjections les plus ignobles que l’AGRIF a combattues :
-
Ce
Christ en croix, obscènement campé dans un dessin de Libération. En quoi cela
relevait-il, madame el Rhazaoui, du droit à la critique du christianisme dans l’esprit
des Lumières ?
-
Ce
dessin graveleux dans Charlie d’une femme nue, cuisses largement ouvertes avec la
légende d’une kolossale finesse : « la grotte de Lourdes ». Cela
relevait-il du droit à la critique de la religion ?
-
Ces
19 « post-it » de l’exposition « l’Infamille » au conseil
régional de Lorraine avec par exemple cette inscription : « Enfants, on vous fera sodomiser par nos
chiens. Car vous êtes notre corps et vous êtes notre sang ». En quoi
cela relevait-il du droit à la critique de la religion ?
La vérité, que vous
savez bien madame el Rhazaoui, c’est qu’il ne s’agissait d’abord dans ces trois
cas, comme dans tant d’autres, que d’explicites atteintes à la dignité humaine,
à la dignité d’une personne, à la dignité de la femme, et d’une atroce moquerie
du sort des enfants violés par des parents monstrueux. Et non de l’exercice d’un
droit de critiquer !
Dans ces trois cas,
comme parmi tous ceux que l’AGRIF a combattus, la seule, indéniable motivation
n’a-t-elle pas été la recherche de la plus haute intensité d’injure pour les
chrétiens moyennant la plus abjecte dérision de la dignité de la personne humaine ?
Non, madame el Rhazaoui, et vous le savez bien, il ne s’agit nullement du droit
à la critique des religions mais d’une complaisance dans la dérision
antireligieuse, obscène, injurieuse et
haineuse, comme il en fut dans les régimes totalitaires et exterminateurs
sans-culottes, Jeunes-Turcs, nazis et communistes.
Quant à vous, maître
Stasi, êtes-vous bien sûr que votre Licra ne réagirait point face à de
pareilles recherches de plus haute intensité d’injures pour le judaïsme ? L’AGRIF,
assurément, dans cette éventualité réagirait. Mais certes, et tant mieux, le
judaïsme n’est jamais ainsi « critiqué ». Peut-être, il est vrai, le
rabbinat juif, et c’est son honneur, n’est-il pas prêt d’accepter ce que les épiscopats
chrétiens acceptent en France ?
Tout ce débat,
révélateur d’une fin de civilisation, est bien triste. Du moins éprouvons-nous
quelque jubilation à voir venu sur des positions « antisémites »,
odieuses, le camarade Plenel qui se disait jadis, au siècle dernier, « goy
yiddishisé » et qui fut à l’origine, dans le journal Le Monde, d’une
ignoble déformation diffamatoire et assassine de nos propos pour les taxer d’antisémitisme,
et de surcroît relayée par d’autres journalistes sans la moindre vérification.
Mais cela, on le sait,
se solda par notre constante victoire judiciaire en maints procès (cf. notre
livre « 15 procès face aux calomnies médiatiques », Tome II de « Bernard
Antony raconte »). (1)
Quant à la camarade
islamo-gauchiste Houria Bouteldja qui traitait les Français de « sous-chiens »,
l’AGRIF a finalement été la seule à la poursuivre jusqu’ici. En vain hélas, et
à poursuivre aussi ses adeptes, auteurs de l’ignoble livre de racisme anti-français
(non sans exaltation du terrorisme d’Action Directe) « Nique la France ».
Rappelons que la cour de
cassation a cassé l’arrêt de la Cour d’appel de Paris qui déboutait l’AGRIF. Un
nouveau procès s’est déroulé il y a peu devant la Cour d’appel de Lyon.
Maître Jérôme Triomphe a
comme d’ordinaire très courageusement et brillamment plaidé. Nous attendons
avec un espoir fondé le rendu de l’arrêt pour le 10 janvier 2018.
Toujours est-il que nous aurons été les seuls à agir en
justice face à Plenel et face à Houria Bouteldja. Mais à agir d’autre part
aussi sans contester le droit à la critique de toutes les religions, mais pas
pour le droit d’injure et d’incitation à la haine par le blasphème.
(1) 22 € - À commander au
Centre Charlier, 70 boulevard Saint-Germain, 75005 PARIS. 01 40 51 74 07