Ça continue bien
plaisamment pour nous, à faire vinaigre entre ceux de la bande à Plenel et ceux
de la confrérie Charlie.
Et le plus beau, c’est
que même la connivence maçonnique n’a pas encore pu jouer pour calmer le jeu. Ça
viendra peut-être, mais pour l’heure, le dégoulinement d’animosité est tel que
l’on se doute bien de ce que cet affrontement venimeux entre les anarcho-bobos
de Charlie et les bobos islamo-gauchistes de Plenel doit être aussi l’occasion
de régler des comptes sur fond de rancœurs accumulées et de coups tordus.
Voici que le « frère »
musulman Tariq Ramadan (tout comme son frère Hani), si choyé par toute l’islamophilie
universitaire et œcuménique, est désormais diabolisé au point que certains gros
naïfs catho-dialogueux, connaissant un peu la mythologie mais en pleine
confusion mentale, l’appellent désormais Rhadamanthe, du nom d’un des fils d’Europe,
ce prince des enfers chargé de la punition des méchants.
Reste qu’Allah, « le
miséricordieux », fait ce qu’il veut et que rien ne dit que Ramadan, cet
expert de la charia, aurait suscité son courroux.
Car, comme le rapportent
les Hâdiths, le prophète a dit : « l’enfer est majoritairement peuplé de femmes ».
Mais s’il y a large
matière à ironiser sur les noms d’oiseau qui fusent entre les deux camps, de « l’islamo-gauchisme »
et du laïcisme, il y a toujours hélas matière à désolation sur la continuité d’ignorance
et d’aveuglement de l’ensemble de la classe politique et médiatique sur l’islam.
Les gens compétents ne manquent
pas pourtant, ni les livres. Et nous pensons avoir, pour notre part, publié des
ouvrages clairs, référencés, largement diffusés, (jamais contredits ni attaqués).
Et il en est bien d’autres.
Mais les politiciens et
les médiagogues ne veulent pas sortir de leur lâche médiocrité sur le sujet
dans un constant déni de réalité du phénomène islamique, persistant à ne voir
dans l’islam qu’une religion, alors que c’est avant tout l’idéologie d’une
théocratie totalitaire, l’ordre tout à la fois politique, religieux, juridique
et moral de l’oumma et de la charia régissant tout le monde et chacun dans les
moindres détails de l’intimité, avec pour fondement, en un principe mimétique
poussé aux extrêmes : l’imitation du prophète Mahomet.
Et ce dernier n’était
pas un doux agneau mais un chef ne reculant pas, à lire les Hâdiths, à
pratiquer bien des atrocités.
Là réside
fondamentalement le problème de l’islam : celui de ses textes fondateurs, à
propos desquels le maréchal Sissi a demandé que l’on en finisse de les
sacraliser, ce que nous avons maintes fois cité et commenté.
Nous avons notamment,
pour le prochain numéro de La Griffe à paraître d’ici quelques jours, analysé
la consternante déclaration d’Emmanuel
Macron à Abu Dhabi sur l’islam.
Dans la page « Débats »
du Figaro du 18 novembre, l’ancien
directeur de la revue Esprit, Paul Thibaud, l’a justement qualifiée de « bricolage flatteur… indice d’un
désarroi : si on remplace par une image complaisante, c’est parce qu’on ne
sait pas comment faire face à la réalité ».
Or la vérité qui découle
de cette réalité, c’est que tant que l’islam demeurera fondé sur le mimétisme
de ce prophète tel que la tradition l’a transmis (ou fabriqué ? Comme le
pensent de plus en plus bien des érudits), il sera vain de pratiquer des
acrobaties politiques pour établir une ligne de démarcation avec ce que l’on
désigne désormais par « islamisme ».
D’autant que l’islamisme
n’était défini jusqu’au siècle dernier que comme « la doctrine de l’islam » !
L’évidence, c’est qu’il
est toujours impossible de définir des critères objectifs de distinction entre
islam et islamisme. Oserait-on affirmer que l’Afghanistan, l’Iran, l’Arabie saoudite,
la Turquie, le Soudan, et bien d’autres pays encore, ne sont pas islamistes ?
Comme si « l’État
islamique » n’avait pas été initialement sécrété par la connivence turque,
qatarie, saoudienne ! Et certes sans se soucier beaucoup de le voir atteindre
les plus hauts degrés des monstruosités barbares telles que perpétrées dans les
exterminations et génocides des chrétiens de l’empire ottoman.
Le cas de Marine Le Pen.
Comme je l’ai exprimé
sur Radio-Courtoisie, la levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen,
pour avoir publié des photos des atrocités islamistes, est une pure ignominie.
Dans la logique de cela, ne faudrait-il pas alors interdire tous les films montrant
celles des nazis ? En revanche, notons que pour ce qui est de celles des
communistes, une très lourde auto-censure de négationnisme politiquement
correct règne toujours…
Marine Le Pen a certes
le courage d’exiger (et nous comme elle) les mesures de la riposte qui
conviendrait face à la guerre barbare que nous fait l’islam jihâdiste. Mais jamais
elle ne pose la véritable problématique de l’islam. Alors qu’il lui suffirait d’en
parler avec les mots du maréchal Sissi ! Alors qu’il lui suffirait de
présenter quelques extraits des hâdiths. Alors qu’il lui suffirait de dire qu’elle
respecte les musulmans et la dimension religieuse de leur foi, mais qu’elle n’accepte
pas l’idéologie totalitaire de l’islam. En cela, elle n’a cessé d’être
décevante.
Hier au soir, dans un
entretien télévisé, nous l’avons entendu, avec regret aussi, parler du droit de
critiquer les religions (voir notre précédent article sur ce blog) sans
rappeler qu’il ne fallait tout de même pas confondre le droit de critiquer avec
celui d’injurier, de tourner en dérision, d’inciter à la haine, voire d’agresser
à la façon Femen.
Entre une laïcité de
distinction des domaines et de neutralité religieuse de l’État et un laïcisme
de lutte antireligieuse, n’y a-t-il pas tout ce qui sépare un régime de liberté
d’un régime totalitaire ? On a vu ce qu’il en a été des campagnes de
dérision précédant les révolutions jacobines, nazies et communistes.
Sur Hariri et le Liban
Nous ne désapprouvons
pas Marine d’avoir exprimé, à la différence de Gilbert Collard, son accord sur
cette question avec Emmanuel Macron. Ce dernier a en effet ainsi réaffirmé le
rôle, dans sa continuité millénaire, de la France au Liban.
Néanmoins, cela ne
devrait pas signifier ipso facto la poursuite d’un soutien à Saad Hariri. Car il
n’est pas sain pour le Liban que ce dernier soit de double nationalité, mais
surtout qu’il soit par trop dépendant de ses intérêts saoudiens.