Le
système multiculturel imposé aux peuples ouest-européens et plus largement
occidentaux (le Canada du terrifiant Justin Trudeau pouvant ici servir
d’archétype) a produit, à partir de l’immigration de masse, les situations
critiques que les médias font semblant de redécouvrir à chaque attentat
terroriste : les trois massacres perpétrés en Grande Bretagne ces derniers
mois sont l’occasion de contempler des quartiers (Barking, Tower Hamlets,
parfois des villes entière comme Birmingham) où la population de souche a été
remplacée par une juxtaposition de communautés, souvent musulmanes, où
l’islamisme s’est ébattu pendant des années avec le blanc-seing des
gouvernements britanniques : « laissons-les
faire, il ne faut surtout pas leur infliger une intégration ! ».
Le
résultat est aujourd’hui sans appel : les burkas prolifèrent, les tribunaux
islamiques sont actifs, les prêches fanatiques à peine surveillés, la charia
s’impose sur des territoires entiers. De ces viviers sortent nos ennemis, il
n’y a plus que les aveugles volontaires pour s’en étonner. Même le Premier
Ministre du Royaume Uni, Theresa May, fut bien obligée d’admettre, avec les
précautions qu’impose le politiquement correct, l’échec du modèle anglais de
non-intégration de populations qui, pour une bonne partie d’entre elles,
profitent de ce laxisme pour imposer leur modèle de société, contenu dans le
Coran et les Hadith (ce qui ne veut pas dire que notre « modèle
français » soit moins défaillant…).
Le multiculturalisme, comme toutes les utopies, est une
fiction et, comme toutes les fictions, par principe, il ment : il est
donc, nous semble-t-il, très important de refuser de reprendre à notre compte
les mensonges sémantiques que les médias sectateurs et actionnaires du
multiculturalisme diffusent en permanence. Ainsi, l’un des plus horripilants
est illustré par l’exemple suivant, au sujet de l’un des auteurs de l’attentat
du London Bridge : « Son nom,
Khuram Shazad Butt, 27 ans. Ce Britannique né au Pakistan… » (Le
Figaro d’aujourd’hui). La réalité est accessible à quiconque est doué d’un
peu de bon sens: Khuram Butt est un Pakistanais né au Pakistan, et ni par son
origine, ni par son mode de vie et ses mœurs, ni par son idéologie politico-religieuse
il n’a eu ressemblance de près ou de loin avec un Anglais. Il est détenteur de
la nationalité anglaise, ce morceau de papier plastifié donné, là-bas comme en
France, avec une suicidaire légèreté. La nuance est de taille. Elle tue même.
Le mensonge médiatique consiste à répéter
qu’il s’agit d’un Anglais comme Churchill, Henry VIII et le roi Arthur,
répétition qui vise à normaliser l’anomalie que représente l’immigration
massive de populations insérées dans des sociétés d’accueil (forcé) avec
lesquelles elles ne partagent pas grand-chose, sinon rien, sauf l’hostilité.
En philosophie, ce délire anti-réaliste s’appelle
nominalisme : vouloir contraindre le réel à être conforme à ce que l’on en
dit, aux mots qu’on utilise pour le décrire. Si donc un mouton naît dans une
écurie, le nominaliste l’appellera cheval et prétendra qu’on peut l’atteler
pour labourer et galoper sur son dos. Nominaliste, autre nom d’imposteur,
escroc intellectuel ou propagandiste du désastre de la tsunamigration. Comme
pour Mohamed Merah, que les médias français appelaient « jihadiste
français », il faut avoir à cœur de reprendre chaque interlocuteur qui ose
prétendre que Khuram Butt est britannique. C’est la posture réaliste, qui
consiste à s’efforcer de trouver les mots les plus appropriés pour décrire le
réel que l’on voit. La nationalité administrative ne fait pas l’identité, elle
ne change pas l’âme, ni le cœur. Et les pieux mensonges ne protègent pas des
balles.
Pierre Henri