
Je pense, et je m’en réjouis, que Marine Le Pen sera ce dimanche soir qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle où, comme je l’ai écrit depuis longtemps, je voterai pour elle-même si, en raison des aspects décevants de son programme sur le respect de la vie innocente et sur sa ligne encore trop étatiste, ce ne sera que le choix du « moindre mal ».
Je ne me hasarde pas à
pronostiquer qui, de Macron, Mélenchon ou Fillon sera son adversaire. Mais j’ai
écrit suffisamment dans Reconquête – voir les deux dernières couvertures – et
dans La Griffe combien je considère que Macron ou Mélenchon seraient les élus
du pire.
Que ce soit Macron ou
Mélenchon qui devrait être présent et élu au second tour, ce serait évidemment
le choix du pire par l’électorat. Si c’est Fillon qui, finalement, était désigné
au premier tour et pourrait alors l’emporter au second, ce serait en quelque
sorte l’élu du « moindre pire ».
« Du moindre
pire », car je n’attends rien de bon de son entourage plus maçonnique et
plus gauchi que celui de Marine Le Pen.
Je sais bien que Fillon
a reçu aussi l’appui de « Sens Commun ». Mais c’est un véritable gag
de la désinformation médiatique que d’être arrivé à positionner Sens commun
comme si c’était une ligue d’extrême-droite ! Il faut aussi toute
l’ignominie d’un François Bayrou pour avoir émis une aussi abominable ineptie. Car
Sens Commun n’a même pas la position de remise en cause de la loi Veil
qu’implique une adhésion aux commandements du Décalogue, ou tout simplement
humaine à la loi naturelle et au respect de la vie.
On mesure ainsi le
triste gauchissement général des valeurs et des positions politiques qui n’a
cessé tout au long de la V° République. Mais la constatation que l’on peut
faire aussi de cette période, c’est qu’en France donc, en 2017, il y a encore
plus ou moins 20 % d’électeurs à voter pour des candidats (Mélenchon et les
deux trotskards) de la continuité marxiste-léniniste.
Ceci cent ans après la
révolution d’octobre, avec un bilan sans précédent dans l’histoire, de pour le
moins cent millions de morts massacrés par les régimes communistes d’hier et
d’aujourd’hui. Car, quelle qu’ait été l’abomination du nazisme, comme n’a cessé
de le répéter Soljenitsyne, le communisme tuait avant que le nazisme ne tue, il
tuait pendant que le nazisme tuait, mais il a continué à tuer après que le
nazisme, heureusement abattu, ne tuait plus. Et avec les mêmes indépassables raffinements
de cruauté, sous Staline, Mao ou Pol Pot, tels qu’ordonnés à ses professionnels
de la torture par le créateur de la Tchéka, Félix Dzerjinski : « Faire souffrir le plus possible et le
plus longtemps possible ».
L’erreur du Front National.
Sous le fallacieux
prétexte qu’une grande partie de son électorat, notamment ouvrier, est venu du
communisme, on a proscrit tout anti-communisme au Front National. Soi-disant
pour ne pas chagriner cet électorat. Absurde ! Alors qu’en dispensant un
minimum de formation sur ce qu’a été « le communisme, horizon indépassable de l’esclavagisme moderne », on
n’aurait fait que le conforter dans ses choix.
Mais demeurant
dans l’ignorance de ce que fut l’empire léniniste de la Tchéka et du Goulag, beaucoup,
trouvant après tout les suaves paroles de Mélenchon aussi prometteuses que
celles de Marine, retournent sans difficulté à leurs premiers errements.
Et on peut aussi mesurer
combien est faux le discours sur la disparition des valeurs et positionnements
de droite et de gauche, que transcenderait le populisme. On a déjà connu cela.
Ça n’a jamais été durable. Selon moi, ce n’est qu’en amenant aux véritables
valeurs de la véritable droite de conviction un ancien électorat de gauche que
l’on peut le fidéliser.
Ainsi en fut-il souvent
au long du siècle dernier d’anciens communistes devenus les plus militants des
anti-communistes après s’être aperçus de ce qu’il en était de la réalité
totalitaire et atroce du système qu’ils avaient idolâtré. Ainsi le combat
idéologique anti-communiste n’est pas passéiste car, comme l’a magistralement
enseigné jusqu’à sa mort il y a quelques semaines le grand penseur russe Igor
Chafarevitch (« le phénomène socialiste »), l’utopie communiste est
aussi ancienne que l’humanité, toujours renaissante dans les sociétés
vieillissantes et sclérosées.
Aussi, l’Institut du
Pays Libre, comme Chrétienté-Solidarité et d’autres encore, poursuivront leur
combat tout autant contre le totalitarisme communiste de refus de la théocratie
totalitaire islamique.