L’on apprend que
Nicolas Sarkozy, ancien Président de la République et candidat perdant aux
primaires du parti Les Républicains, a été coopté au conseil d’administration
du groupe AccorHotels pour « accompagner
la vision internationale du groupe » en tant qu’administrateur
indépendant. Qu’en termes choisis ces choses-là sont dites ! Et déjà
certains journaux de gloser sur le montant de la rémunération que M. Sarkozy
serait susceptible de percevoir. 50 000 ? 60 000 € ? Qui
s’ajouteront aux grasses retraites de ses différentes fonctions publiques et
autres émoluments pour des conférences à Dubaï… Autant, d’ailleurs, que ce que
François Fillon toucha pour ses « missions
de conseil » dans la société 2F Conseil.
Le jeton de présence
reste une denrée recherchée. Cela pose toujours la question du rapport à
l’argent que les hommes d’Etat, en fonction ou non, doivent entretenir avec
l’argent public et privé : cette question met en jeu la décence, le sens
de la mesure, celui du service du bien commun et du rapport à l’Etat et à la
Nation. C’est bien la simple décence et la probité qui font cruellement défaut
au personnel politique qui ruine la France depuis 40 ans et qui est, sinon
prévaricateur et corrompu (l’on apprend aussi, le même jour, que le fils
Balkany est incarcéré pour une affaire de fraude fiscale impliquant ses parents
et non-paiement de la caution), du moins avide de gains. S’il s’agit simplement
de « faire du fric » comme
Sarkozy disait le désirer après 2012, cela ne peut qu’accentuer le grand dégoût
des citoyens, contribuables, électeurs, qui aspirent de plus en plus à un
salutaire coup de balais.
Pierre Henri