Pour répliquer aux énormités idéologiques
et aux mensonges chimiquement purs que le néo-totalitarisme fait sans cesse
dégouliner dans les médias, dans la « culture » et à l’école, je me
dois bien évidemment d’écouter certaines émissions aux moments qui me
conviennent le mieux sans que cela me fasse perdre trop de temps. C’est ce que
je peux faire lorsque je suis en voiture ou lors de mes ablutions et rasage du
matin. Ainsi, hier matin, j’entendais encore un débat sur le populisme. Les
agents de la « propagandastaffel » de la bien-pensance idéologique y
assenaient l’énormité que l’islamophobie d’aujourd’hui tenait la place de
l’antisémitisme d’autrefois. Peut-on à ce point prendre les auditeurs pour des
ignares ?
D’abord au mépris du fait que
numériquement la masse des musulmans dans le monde est de l’ordre de cent fois
celle des juifs et que ce qui est appelé « islamophobie » est alors
en prise numériquement avec d’immenses masses et, géopolitiquement, devant de
vastes ensembles. La domination islamique absolue s’exerce en effet dans
cinquante-six pays sur cinquante-sept membres de l’Organisation de la
Coopération Islamique (OCI). Ce n’est que dans le cinquante-septième, le Liban,
que les pouvoirs sont encore partagés. Et il n’y a de véritable liberté
religieuse dans aucun de ces cinquante-six pays, puisque, qu’ils appliquent tous
plus ou moins strictement la charia, aucun ne permet la réciprocité de libre
conversion religieuse. Et même au Liban, cela est à peu près impossible si bien
que le musulman qui se convertit au christianisme doit sinon s’expatrier, pour
le moins changer de région.
Je n’ai cessé et ne cesserai donc de
répéter que le terme « islamophobie » est une invention de guerre
psychologique à des fins de sidération face à l’expansion de la théocratie
totalitaire qu’est l’islam et qui bénéficie de l’immense réflexe masochiste
alimentant le mouvement collaborationniste islamophile d’origines multiples et
hélas souvent chrétienne, appuyant son expansion.
C’était
naguère la même chose avec le communisme : si on n’était pas dans
le politiquement correct soviétophile c’est qu’on était soviétophobe, ce qui en
URSS vous envoyait droit à l’hôpital-goulag psychiatrique.
Cette considération nous amène à rappeler
que si, sous des formes diverses plus ou moins contraignantes, féroces ou
terroristes, le totalitarisme islamique se porte hélas très bien à travers
trois continents, le communisme qui continue de tenir sous son carcan dans
l’immense Extrême-Orient, près du tiers de la population planétaire n’est donc pas
tout à fait mort et même chez nous où il impose encore souvent son terrorisme
syndical ou celui des groupuscules de l’ultra-gauche.
Certains pensent néanmoins que l’émergence
de ce l’on désigne par « populisme » va finir par balayer les vieux
clivages de droite et de gauche et que les catégories de droite et de gauche
seraient obsolètes.
Ce n’est pas ce que je crois parce que ce
n’est pas ce que j’observe. Ainsi, l’élection de Trump a–t-elle été une
victoire électorale de la droite conservatrice et pro-vie contre la gauche
d’Obama et d’Hillary Clinton. Et c’est la même chose en Europe de l’Est, en
Pologne comme en Hongrie.
Chez nous, Marine Le Pen et Philippot se
veulent certes sur une ligne « ni droite ni gauche ». Mais leurs ennemis
les plus fanatiques, eux, sont bien d’extrême-gauche et de gauche. Pour
l’heure, le Front National, très jacobin, nationaliste, laïciste, étatiste et
sur certains registres, socialiste, est bien sûr plutôt programmatiquement de
gauche que de droite. Mais je suis prêt à parier que l’émulsion droite-gauche
n’y sera pas plus définitivement assurée que celle de l’huile et du vinaigre.
De même que l’on finit par distinguer jadis
en Espagne un phalangisme de droite et un phalangisme de gauche et la même
chose pour le péronisme en Argentine, on parlera des populismes de gauche et
des populismes de droite selon l’importance qu’y tiendront les valeurs qui sont
aujourd’hui celles des populismes de droite, américains ou d’Europe centrale.
Surtout, si comme on peut le souhaiter, il
est demain au gouvernement, le Front National échappera-t-il longtemps à une
dynamique d’évolution vers plus de gauche ou vers plus de droite ? S’il
suit les voies de la nécessaire réanimation sociale, je suis persuadé qu’il
finira par opter pour les valeurs et les solutions de la droite de conviction.